Les élèves de l’Est craignent pour leur année scolaire
Depuis le début de la crise dans le milieu scolaire, les élèves de la région de l’Est multiplient les actions dans le but de sauver ce qui peut l’être encore. Après avoir organisé un cadre et signé un protocole avec les enseignants pour la bonne reprises des cours pendant le mois de janvier, ils sont à nouveau dans la rue pour réclamer des évaluations et la remise des copies des devoirs.
La semaine passée, la ville de Fada N’Gourma a connu a nouveau un déblayage des élèves des classes pour crier leur raz-de-bol. « Nous ne sommes ni du coté des professeurs, ni du coté du gouvernement » s’exclame un élève interrogé avant de conclure que « Tout ce qui se passe est le fait que nous sommes les seuls perdants dans cette histoire« .
Aujourd’hui encore, les élèves de Diapaga sont dans la rue. Ils veulent terminer leur année tranquillement. « Comment vont-ils attendre la fin de l’année pour nous mettre dans un tel impasse » s’exprime un élève joint au téléphone. « Nous réclament des évaluations et les copies des évaluations déjà effectuées ».
« Il est temps de calculer les moyennes, et de libérer les élèves en classes de passage pour laisser ceux des classes d’examen se concentrer. Mais cette année, nous craignons pour nos résultats. » affirme un autre élève joint au téléphone.
Pour la plupart des élèves de la province de la Tapoa, ils viennent en majorité des villages environnants par manque de lycée ou de collège dans leur lieu de résidence. Et vivre une crise à répétition est symbole de calvaire, car ils vivent seuls dans les quartiers périphériques pour ceux qui n’ont pas de tuteurs.
Dans plusieurs autres localités de la région, c’est le même constat. Les élèves ne savent plus à quel saint se vouer. Après la fermeture des classes à cause de l’insécurité, place à la crise des enseignants. Le seul espoir que ces élèves peuvent avoir est de voir un traitement particulier en leur faveur.
A défaut de ce traitement, il serait injuste de vouloir évaluer les élèves des régions n’ayant pas connu de perturbations avec ceux de certaines provinces de la région dans les mêmes conditions.