Vie politique : La subvention 2018 de l’Etat bénéficie à six partis et formations politiques
Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale (MATDC) a remis une subvention de 500 millions Fcfa aux six partis politiques arrivés en tête à l’issue des dernières élections, au titre du financement accordé aux activités politiques hors campagne électorale. C’était ce mardi 29 janvier 2019.
Cet appui s’inscrit dans le cadre du financement des activités politiques hors campagne électorale. C’est une somme totale de 500 000 000 Fcfa qui a été repartie aux partis et formations politiques ayant obtenu au moins 3% des suffrages exprimés aux dernières élections législatives. La répartition est faite au prorata du suffrage engrangé par chacun des partis ayant franchi ce seuil. Pour bénéficier de la subvention de l’Etat, les partis et formations politiques doivent également justifier l’utilisation de la subvention de l’année prétendante (auprès de la Cour des comptes).
Ainsi, au titre de l’année 2018, le parti au pouvoir, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) arrive, naturellement, en tête, avec la somme de 218 500 000 Fcfa. Il est suivi par l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), deuxième force politique du pays et première force de l’opposition avec 129 300 000 Fcfa. L’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le Progrès, qui occupe la troisième place sur l’échiquier politique national bénéficie de 83 150 000 Fcfa.
La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), parti d’opposition, créé en février 2015, s’en tire avec la somme de 26 150 000 Fcfa. L’Union pour la Renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), parti de la majorité présidentielle, reçoit 23 600 000 Fcfa. L’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) ferme cette short list avec la somme de 19 300 000 Fcfa.
Aperçu sur la philosophie du financement public !
Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, peuvent être considérées comme des activités hors campagne électorale et éligibles au financement public, la tenue des instances statutaires des partis et formations politiques, les activités de formation politique des membres et sympathisants des partis et formations politiques, la couverture médiatique des évènements des partis et formations politiques, l’édition et la promotion d’ouvrages sur l’idéologie politiques des partis et formations politiques, etc.
Selon l’article 13 de la Constitution de juin 91, les partis et formations politiques concourent, entre autres, à l’animation de la vie politique, à l’information et à l’éducation. Maillon important de la démocratie plurielle, les partis politiques contribuent donc à l’animation de la vie publique. La subvention de l’Etat vise donc, essentiellement, à assurer un appui suffisant pour le fonctionnement des partis et formations politiques, limiter les influences privées inappropriées et contribuer à l’égalité des chances des partis.
Ainsi, le financement des partis provenant de l’étranger ne devrait pas, en principe, être autorisé (sauf dans certains cas spécifiques où le financement extérieur peut contribuer à promouvoir la démocratie).
O.L
Lefaso.net