Tout est urgent : Il faut que les autorités administratives rejoignent les provinces de l’Est

Pour rencontrer une autorité administrative des provinces de l’Est autre que le Gourma, il faut impérativement se rendre à Fada. Une situation qui met très mal à l’aise les autres fonctionnaires, en particulier les enseignants et les agents de santé et les forces de défense et de sécurité. Si pour cette entrée scolaire les choses traînent, c’est du fait que plusieurs fonctionnaires refusent de rejoindre leurs postes en l’absence de leurs supérieurs hiérarchiques que sont les directeurs provinciaux, les préfets et les hauts commissaires.

Fada, la capitale administrative de la région de l’Est accueille tous les jours des ateliers au profit des autorités de la région. A chaque atelier, ces autorités installées à Fada et résidents depuis plus de 4 ans pour certains, assistent à ces rencontres avec des ordres de missions dont le lieu de départ est indiqué leurs communes d’affectation. Ces ordres de mission donnent droit au payement de frais de transport et de frais de séjour qui font jalouser les autres participants aux rencontres.

Il en est ainsi depuis plus de cinq ans et cela continue jusqu’à ce jour. Les autorités administratives administrent leurs circonscriptions à distance. Un fils de Logoubou nous confie que le préfet actuel du département n’y a jamais foulé les pieds. Et pourtant c’est à lui qu’est confié l’avenir de plusieurs centaines de milliers de personnes. Il n’est pas le seul dans cette situation, la quasi-totalité des administrateurs de la région sont dans la même situation.

Il faut qu’ils rejoignent dans l’urgence leurs localités d’affectation pour inciter les administrés à en faire de même. On ne peut pas rester à Fada et vouloir obliger les autres de rejoindre les postes. Les populations attendent pour les actes administratifs. Les bureaux sont vides et pourtant tout urge sous l’ère du capitaine Ibrahim TRAORE.

Van Marcel OUOBA, Gulmu info