Tapoa: Certaines autorités de la province de la Tapoa ignorent l’ultimatum des forces vives et restent à Fada

Malgré l’ultimatum lancé par les forces vives de la province de la Tapoa, certaines autorités qui avaient fui et trouvent refuge à Fada refusent toujours de rejoindre les circonscriptions de base. Cette situation laisse un goût amer d’injustice et d’abandon chez les citoyens de la province.

Depuis plusieurs mois, les forces vives de la province de la Tapoa mettent la pression sur les autorités afin qu’elles rejoignent leurs postes dans les différentes circonscriptions de la province. Un ultimatum avait été lancé, stipulant clairement que faute de respecter cette demande, les autorités ne seraient plus reconnues par les forces vives.

Pourtant, malgré cette mise en demeure, les autorités se trouvent toujours à Fada, à des centaines de kilomètres des circonscriptions qu’elles sont censées administrer. Elles continuent d’exercer leurs activités sans rencontrer le moindre problème.

Seuls les directeurs provinciaux en charge de l’enseignement et de l’action humanitaire ont osé braver les difficultés et rejoindre leurs postes respectifs. Leur courage et leur engagement envers la population de la Tapoa doivent être salués.

Cependant, le maintien des autorités à Fada soulève des interrogations quant à leur réelle volonté de servir la population de la province. Les citoyens se sentent abandonnés face à cette absence de décision, qui nuit à leur développement social, économique et politique. Pendant que des autorités et des fonctionnaires sont payés par le contribuable et dorment impunément à Fada, les populations de la province de la Tapoa sont dans l’obligation, malgré les difficultés qu’ils vivent, de débourser des sous supplémentaires pour payer les frais de vacations des personnes qui acceptent faire le travail de ceux qui sont payés pour ça.

« Comment peut-on faire confiance à des autorités qui préfèrent résider confortablement à Fada plutôt que d’être présentes sur le terrain pour répondre aux besoins de leur population ? » Cette question est sur toutes les lèvres et principalement sur celle de Monsieur YONLI Pierre, président des Forces Vives de la Tapoa joint au téléphone.

Les conséquences de cette inertie sont multiples. Le développement des infrastructures, la mise en place de projets d’envergure, l’amélioration de la qualité de vie des habitants : autant d’aspects laissés en suspens, car les décideurs se trouvent loin de ceux qu’ils sont censés servir.

Face à cette situation inchangée, les forces vives de la province de la Tapoa doivent réévaluer leurs stratégies pour faire face à l’indifférence des autorités. Les citoyens méritent d’avoir des représentants engagés et présents à leurs côtés.

Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités et rejoignent les circonscriptions de la province de la Tapoa. Les forces vives ne resteront pas silencieuses face à cette injustice et continueront de lutter pour que la voix des citoyens soit entendue.

La province de la Tapoa mérite des dirigeants dévoués et présents sur le terrain. Il est grand temps que les autorités reconnaissent l’ultimatum qui leur a été donné et agissent en conséquence, pour le bien-être de tous les habitants de la région.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info