Ramadan à Fada : la glace se vend comme des petits pains
Chaque fois que le mois de l’Aïd El Fitr est observé en période de chaleur, la glace est très prisée et se vend comme des petits pains. Le temps du jeûne ,et 30 jours durant, les vendeurs de glace se fond des bénéfices importants. La glace est donc l’élément incontournable pour la rupture du jeûne. Gulmu Info vous fait entrer dans l’univers de la vente de la glace à Fada N’Gourma.
Après des heures d’abstinence de nourriture et d’eau, chaque jeûneur a besoin de la boisson bien fraîche. D’où l’importance de la glace.
S’approvisionner en glace en cette période de jeûne, est comme une désespérante quête de l’eau dans le désert. En effet, pour avoir de la glace à Fada N’Gourma, il faut se lever très tôt, et mieux, faire la réservation cash à l’avance.
Chaque ménage qui possède un frigo devient productrice et vendeuse de glace.
Les actrices du domaine, qu’elles soient grossistes où détaillantes se font beaucoup d’argent au cour de cette période.
Catherine Lompo est l’une d’entre elles. Elle produit de la glace dans des sachets, qu’elle vend en gros. « En ce mois de Ramadan la vente de glace est mon gagne-pain. Chaque année, quand le mois de Ramadan tombe en période de chaleur, je me fais beaucoup de bénéfices dans ce commerce. C’est la période de l’année où je fais le plus de ventes. Je vends en gros à une seule cliente. Elle gagne un peu de bénéfice parce que je lui donne trois à 100f et elle revend à 50f l’unité>, nous a-t-elle confié.
Nous avons fait le même constat chez les détaillants. Ces femmes ne possèdent pas de réfrigérateurs. C’est pourquoi elles vont s’approvisionner chez les grossistes.
Au petit marché du secteur 1, dans sa zone périurbaine au bord de la voix rouge Il est 16 heures. Possibo et Fatoumata OUOBA sont installées côte à côte, avec leurs glacières remplies de glace et autres jus frais. Selon Possibo, « Le marché est parfois lent ,mais nous arrivons à vendre tout contenu de nos glacière. ». Cependant, a-t-elle poursuivi, » il y’a des clients qui veulent qu’on leur vende moins. Par exemple 3 à 100f parce qu’il trouve que 1 à 50f est petit. ».
Si pour certaines, tout se passe bien, pour dautres quelques difficultés existent dans le metier. « Nous avons aussi des difficultés d’approvisionnement. Il faut avoir un lieu d’approvisionnement sûr » nous confie Fatoumata. « Souvent nos bénéficies restent dans le prix de l’essence car nous partons chercher la glace sur la route de Pama (4km) que nous revendons ici à Dankibargou. » a-t-elle confié.
La vente de glace, de bissap, de zoom Koom et bien d’autres jus sont l’activité la plus répandue chez les femmes en ces temps. Cette activité les permet de subvenir au besoin de leur famille.
Issa THIOMBIANO