Police Judiciaire de Fada : démantèlement de trois sites de production clandestine d’eau préemballée à Fada
Le 5 juin 2024, le service régional de la Police Judiciaire de l’Est a reçu des instructions du parquet du Tribunal de Grande Instance de la ville de Fada pour ouvrir une enquête à la suite d’une plainte du Directeur Régional du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises. Cette plainte concerne l’existence de sites de production clandestine d’eau préemballée dans les zones hors lotissement de Fada, impliquant des faits de tromperie sur la sécurité des consommateurs et diverses infractions telles que la contrefaçon, la concurrence déloyale, l’exploitation illicite de site, la fraude et l’exploitation illégale d’eau préemballée.
Suite à cette plainte, une enquête a été ouverte et a conduit au démantèlement de trois sites de production clandestine d’eau préemballée à Fada. Pour le premier site appartenant au nommé M.N, un poly tank de couleur noir de deux-mille (2.000) litres posés à l’avant d’une terrasse raccord” par un dispositif de filtrage d’eau, le tout relié à une machine d’emballage d’eau. Des paquets d’eau de marque “Eau KINGO” au pied de la machine d’emballage, des filtres d’eau dont certains ont été utilisé pour la production, des sachets servant d’emballage, un rouleau de sachets estampillé LIMANI et vingt-cinq (25) tubes servant de filtrages d’eau. Ce dispositif est raccordé avec l’eau de l’ONEA. M.N déclare qu’il a débuté en 2021 avec l’eau dudit forage en utilisant les sachets LIMANI.
Le deuxième site est au nom de K.I qui commercialise de l’eau estampillé “Eau Nungu”. K.I dispose d’un forage équipé de deux (02) poly tank d’une capacité d’environ deux mille (2.000) litres chacun est raccordé par un dispositif de production d’eau préemballée et un dispositif de filtrage d’eau relié à la machine.
Le troisième site dispose du même dispositif que le premier sauf que celui-ci est raccordé par une source d’eau de forage et appartient à la nommée I.A. Elle a débuté depuis 2012 avec son mari qui commercialisait de l’eau préemballée avec des sachets estampillés “OGAPO” et a été changé en sachet estampillé “Eau TRESOR” après le décès de son mari. Le site de I.A produit actuellement avec des sachets sur lesquels sont estampilés “EAU VISA”; “EAU TRESOR”; “EAU GALAXIE”, “EAU JOLSDA”, et “EAU FATIM, “EAU SEDERA-DJI”.
Tous les trois sites opéraient sans aucune autorisation de commercialisation d’eau préemballée, ce qui a conduit à la saisie de divers équipements et à l’arrestation de cinq présumés auteurs, tous de nationalité burkinabè. Ces présumés auteurs ont été mis à la disposition de la justice et encourent des peines prévues par la réglementation en vigueur au Burkina Faso.
L’enquête a également permis de saisir 1 véhicule de marque Citroën, 02 tricycles, 112 paquets d’eau préemballée de diverses marques, 15 rouleaux de sachets servant d’ensachage, 3 paquets de sachets servant d’empaquetage d’eau préemballée, 26 filtres à eau et sceller 3 unités de production. Tout a été mis à la disposition de M. le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Fada. Elle nous a permis également d’interpeller 5 présumés auteurs tous de nationalité burkinabè dont une femme et ont un âge compris entre 24 ans et 48 ans.
La police judiciaire a également lancé un appel à la population, en particulier à ceux qui achètent des eaux préemballées, pour qu’ils s’assurent de la qualité de ces produits. Elle invite toute personne ayant connaissance de sites douteux à contacter la direction régionale du commerce pour effectuer des vérifications. Des numéros verts ont été mis à la disposition de la population pour signaler tout cas suspect : 17 pour la police, 16 pour la gendarmerie, et 1010 pour le centre national de veille et d’alerte.
Yiida Zénibatii, Issa THIOMBIANO
Gulmu.info