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POÈME AUX SOLDATS AFRICAINS

Rien au monde ne m’a autant attristé,
Que l’humble souvenir de ma prime jeunesse !
Où le destin hypothéqué par la France ne m’a apporté que tristesse
Et regrets et larme coulant de la coopération française sont ce qu’il m’a laissé.

Oui l’être le plus aimé, arme à la main, vient de quitter,
Pourtant la pensée et l’âme restent mûries
Au cœur des résolutions et des furies,
Me rappelant le sens patriotique de l’ultime baiser.

L’amour et ma passion pour la plume se résorbent en autophagie,
Les parfums roses des jeunes filles de ma jeunesse sont devenus nostalgie,
Mes projets pour une Afrique sans armée d’invasion sont recouverts

Dans cette nuit morose formatée par la France, aucun scintillement
D’étoiles. Je fais entendre chaque jour aux sourdes oreilles, des gémissements,
Que seul le silence dans mon âme meurtrie comprend combien j’ai souffert.

Au lointain un bras se lève et se rabaisse,
L’Éternel des Armées notre refuge arrive avec finesse.
De splendides perches vivifient le miracle,
De magnifique roses s’offrent en spectacle.

Comme la petite abeille, ce jeune soldat entonne l’hymne des merveilles.
La France et son industrie le terrorisme s’en vont avec toutes leurs représailles.
Au son du célèbre archet du Gulmu de Koamba LANKOANDÉ, nous enterrons l’archer.

Larba Israël LOMPO

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