Mouvement SENS “Non au bâillonnement des médias, Oui à la liberté de presse et d’opinion”

Dans une déclaration en date du 27 juillet, le mouvement SENS dénonce le bâillonnement des médias par le régime du MPSR2. Il réclame plus de liberté pour les médias et les acteurs médiatiques et rappel au régime du MPSR2 qu’il est du mauvais côté de l’histoire et que tôt ou tard, le soleil de la justice et de la liberté poindra à l’horizon. 

Dans la déclaration du SENS, il affirme que les médias burkinabè sont la cible de multiples attaques orchestrées par le régime du MPSR2 à travers ses relais au sein des institutions et de la société. La suspension du journal L’Evénement pour une durée d’un mois, de l’émission 7info de BF1 pour deux semaines, ainsi que la mise en demeure du site d’information en ligne Lefaso.net, sont les dernières manifestations d’une presse étouffée, placée sous l’égide du nouveau Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Cette institution, suite à une réforme controversée en 2023, s’est retrouvée sous l’influence de la Présidence du Faso, perdant ainsi toute son indépendance.

En plus des médias libres, le régime du MPSR2 s’en prend désormais aux acteurs médiatiques les plus critiques à l’égard de sa gouvernance. Le chroniqueur Khalifara SERÉ a été enlevé et demeure introuvable, tout comme le Directeur de publication du bimensuel L’Evénement, Serge Atiana OULON, enlevé chez lui de manière alarmante. Ces enlèvements font suite à leur participation à la dernière émission 7info de BF1, au cours de laquelle ils ont questionné le silence du président de la Transition après l’affaire dite « incident de la roquette à la RTB ». Il est à craindre que leurs analyses critiques n’aient pas été du goût des autorités en place, ce qui pourrait expliquer leur enlèvement et leur séquestration.

Le mouvement SENS, qui prône le respect des droits humains et des libertés individuelles et collectives, proteste contre la gouvernance oppressive actuelle. Il exprime son soutien aux médias, en particulier à ceux qui sont injustement sanctionnés par le Conseil supérieur de la communication (CSC). Le mouvement demande la libération immédiate et inconditionnelle du Directeur de publication de L’Événement, du chroniqueur de BF1, ainsi que de tous les citoyens détenus de manière arbitraire.

Le mouvement insiste sur le retour du régime du MPSR2 à l’État de droit, seul garant de l’unité et de la cohésion pour lutter efficacement contre les actes terroristes qui touchent les forces combattantes et les populations civiles. “Le régime du MPSR2 doit savoir qu’il est du mauvais côté de l’histoire et que tôt ou tard, le soleil de la justice et de la liberté poindra à l’horizon. C’est pourquoi, nous l’exhortons d’ores et déjà à revenir dans le giron de l’Etat de droit, seul gage de l’unité et de la cohésion pour lutter efficacement contre tous les terroristes qui endeuillent nos vaillantes forces combattantes et nos populations civiles.”

Non au bâillonnement des médias, Oui à la liberté de presse et d’opinion.

SENS, servir et non se servir ! 

Gulmu.info

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