Mort de la député Rose Marie COMPAORE: L’UPC monte au créneau

La mort de la député Rose Marie Compaoré/ Konditamdé ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive au Burkina Faso. Ce qui a valu la sortie de ses camarades politiques de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) le jeudi 30 avril 2020, au cours d’un point de presse au sein du siège du parti.

« Le deuil à observer suite à la perte de l’honorable Rose Marie COMPAORE KONDITAMDE, doublée de celle de notre sœur Mariam SIRIMA, membre du Bureau exécutif central et 9ème vice-présidente du parti, le 30 mars 2020, a contraint notre parti au silence et au recueillement », a déclaré l’UPC.

Se penchant essentiellement sur le décès de la première victime décédée du coronavirus au Burkina, le parti a indiqué  que les différentes informations qui leur ont été fournies et le doute sur les circonstances du décès ont amené les députés de l’UPC à interroger le Gouvernement lors de la session de l’Assemblée nationale tenue le 21 avril 2020.

Pour le Poé Naaba, Président du groupe parlementaire UPC « c’est normal que dans une République, dans une  démocratie qui se respecte, qu’on ne puisse pas accepter, qu’on soit de la majorité politique ou de l’Opposition politique, que le Gouvernement vienne devant la représentation nationale et mentir. »

Quant à Adama Sosso, 2ème Vice-Président de l’UPC, chargé des questions politiques, il a relevé que le Gouvernement a plusieurs fois menti au peuple concernant cette crise sanitaire. Dans ce sens, il n’a pas manqué de revenir sur les différentes situations où différents membres du même Gouvernement se sont contredis dans leurs déclarations. Il a par ailleurs rappelé les cas de traitements inhumains réservés à des malades du coronavirus.  Certains étant décédés, a-t-il précisé.

L’UPC tenant compte de tous ces faits, exige que la ministre de la Santé, tout comme ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits dans l’affaire Rose Marie, soient relevés de leur fonctions. Le parti estime qu’ils  n’ont plus aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabè. Le parti exige par ailleurs un pardon officiel du Gouvernement à la représentation nationale et à tout le peuple burkinabè.

Allant plus loin, l’UPC demande au Président de l’Assemblée nationale de tirer toutes les conséquences du fait que le Gouvernement ait menti à la représentation nationale et, partant, au peuple burkinabè tout entier. Il s’agit là d’un acte très grave. « Toute autre posture de notre Assemblée nationale constituera un précédent très grave pour l’avenir de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso », a poursuivit le parti.

Toutefois, « malgré la cacophonie entretenue au sommet de l’Etat », le parti a invité l’ensemble des burkinabè au respect des  gestes-barrières et les mesures d’hygiène contre le Coronavirus, assure t-il, la maladie existe réellement dans notre pays.

Valea, Gulmu.Info

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