L’iniative: La solution pour éradiquer la faim d’ici 2030
Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles en collaboration avec l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) a procédé ce lundi 21 décembre au lancement de l’initiative « Main dans la main« . Cette initiative vise à accélérer la transformation agricole et le développement rural durable afin d’éradiquer la pauvreté et de mettre fin à la faim et à toutes les formes de malnutrition. La cérémonie de lancement a eu lieu à l’hôtel Ramada de la ville de Ouagadougou, l’objectif étant d’éradiquer la faim d’ici 2030.
Le Burkina Faso est un pays où la faim continue de faire des ravages. En Mai 2020, une étude du PNUD estimait à plus de 2 151 970 personnes vivant dans l’insécurité alimentaire dont 300 000 enfants souffrant d’une malnutrition aiguë. Selon les résultats de l’Enquête Multi sectorielle Continue ( EMC), 40,1% des burkinabè étaient pauvres en 2014 et aujourd’hui, ce chiffre ne fait que croître. Comment remédier à ce fléau, la FAO a créé une initiative qui rassemble les pays qui ont les taux de pauvreté et de faim les plus élevés et les pays développés. Une initiative qu’elle a appelé « Main dans la Main » en 2019. Le Burkina Faso fait partie prenante de cet projet.
L’engagement à éliminer la faim, la pauvreté et la malnutrition, est un combat de longue date de la FAO. L’initiative « Main dans la main » lors de son conseil d’administration en décembre 2019 a choisi comme pays pilote parmi les 44 autres pays, le Burkina Faso à travers le projet « Assistance préparatoire à l’élaboration du document de l’initiative » Main dans la main ».
Le choix du pays des hommes intègres n’est pas fortuit
Le choix du pays des hommes intègres n’est pas fortuit. En effet, « c’est au regard d’un certain nombre de critères qu’il a été sélectionné » nous affirme Ibrahim Ouedraogo, Assistant au représentant chargé de programme de FAO-BF. La phase test consiste, non seulement à accélérer la transformation structurelle de l’agriculture et le développement rural durable afin d’éliminer la pauvreté, ainsi que la faim et la malnutrition sous toutes leurs formes mais aussi à contribuer à l’atteinte des autres objectifs de développement durable.
Selon Salifou Ouedraogo, ministre en charge de l’agriculture « L’initiative fait appel aux moyens les plus sophistiqués actuellement disponibles, en particulier la modélisation géo spatiale et les techniques analytiques avancées. Ces moyens techniques doivent permettre de déterminer les meilleures possibilités d’amélioration des conditions de vie des populations rurales, qui constituent la grande majorité des pauvres de la planète, et cela, en augmentant leurs revenus et en réduisant les inégalités et les vulnérabilités. » Il estime donc le projet de Coopération Technique a un coût global de 500 000 dollars soit environ 300 millions de FCFA.
Élodie GUIGMA