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Le REN-LAC regrette l’accord transactionnel dans l’affaire du charbon fin

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), en tant que partie civile dans le procès du charbon fin, a exprimé sa déception face au verdict prononcé. L’organisation de la société civile a tenu une conférence de presse aujourd’hui, où elle a regretté la décision du gouvernement de conclure un accord transactionnel avec IAM GOLD ESSAKANE SA et les autres personnes poursuivies, mettant ainsi fin aux investigations sur cette affaire sombre.

Sagado NACANABO, Secrétaire exécutif du REN-LAC, a déclaré : « C’est avec une grande déception que le REN-LAC a accueilli la décision du gouvernement. Ce procès aurait été une occasion en or de mettre en lumière non seulement les failles juridiques exploitées par les sociétés minières pour piller nos ressources, mais aussi les mauvaises pratiques de l’administration publique. » Selon le Secrétaire exécutif, la poursuite du procès aurait permis aux différentes parties de conclure un accord transactionnel ultérieurement, si elles le souhaitaient, sans entraver le processus judiciaire. Il aurait au moins permis d’éclairer l’opinion sur les tenants et aboutissants de cette affaire et de condamner les responsables, le cas échéant.

Malgré cet accord transactionnel, le REN-LAC affirme avoir la preuve de la fraude qui a été soutenue depuis le début. L’organisation de la société civile tient néanmoins à féliciter tous les acteurs de la justice, les agents de l’État, les journalistes et les acteurs de la société civile qui se sont engagés à faire triompher la vérité pendant plus de 5 ans.

Le REN-LAC appelle également les autorités actuelles à concrétiser leurs paroles dans la lutte contre la corruption. « Nous pensons que la conclusion judiciaire de cette affaire aurait été un message fort envoyé à la fois aux multinationales qui exploitent nos ressources minières et aux citoyens nationaux qui abusent des ressources de l’État. C’était une occasion de mettre fin à l’impunité et de montrer que le Burkina Faso mérite le respect », a expliqué M. NACANABO.

Le REN-LAC réaffirme son engagement à poursuivre ses actions de veille citoyenne pour une gouvernance vertueuse dans notre pays. Il appelle l’ensemble de la population à faire de même et interpelle les autorités burkinabè pour garantir des conditions favorables à l’exercice de cette surveillance citoyenne, notamment les libertés individuelles et collectives.

Odette BIRBA, Gulmu info

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