La commune de Partiaga demande des actions concrètes pour faire face à la crise sécuritaire
Ce matin du 25 Avril 2024, un rassemblement a eu lieu dans la commune de Partiaga pour demander des actions concrètes pour faire face à la situation sécuritaire dans la commune de Partiaga. Pendant le rassemblement, une déclaration liminaire, a été lu par des leaders de la commune qui ont d’abord ont exprimé leur soutien au Président du FASO et à toute la transition, tout en soulignant l’urgence d’actions concrètes pour faire face à la crise sécuritaire qui sévit dans la région. La commune de Partiaga, située dans la province de la Tapoa au Burkina Faso, est l’une des huit communes de la province et la plus vaste en termes de superficie.
La situation sécuritaire dans la commune de Partiaga est préoccupante. Sur les vingt-quatre villages administratifs et plus de quatre-vingt hameaux de cultures que compte la commune, seuls deux villages échappent encore au contrôle des groupes terroristes depuis l’année 2020. Les populations locales sont confrontées à des difficultés alimentaires, sanitaires et sécuritaires importantes. Les femmes sont contraintes de quitter le chef-lieu de la commune pour se rendre dans les villages environnants, au péril de leur vie, afin de trouver de quoi nourrir leurs enfants.
Les représentants de la commune ont formulé plusieurs demandes pour faire face à cette situation critique :
- Un convoi humanitaire d’urgence pour approvisionner la commune en denrées alimentaires, car le dernier convoi en janvier dernier n’a apporté que deux camions de ravitaillement, insuffisants pour répondre aux besoins de la population.
- La libération des axes routiers : la route nationale N°4 et la route régionale Ougarou-Nadiabonli sont actuellement sous le contrôle des groupes armés terroristes, ce qui entrave les déplacements et l’approvisionnement de la commune.
- Le retour des agents de santé : la présence des agents de santé au Centre Médical et au Centre de Santé et Promotion Sociale de Partiaga est essentielle pour répondre aux besoins de la population en matière de soins de santé. Actuellement, l’unique infirmier en poste ne peut pas faire face à la demande, ce qui a malheureusement entraîné la mort de plusieurs femmes enceintes au cours du dernier mois.
- Le retour des autorités communales : les représentants de la commune demandent le retour des autorités communales, qui se trouvent actuellement à une distance de 276 km du chef-lieu, afin d’être plus proches des administrés et de mieux répondre à leurs besoins.
- La formation et l’équipement des volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) : les volontaires de la commune se battent jour et nuit pour assurer la sécurité de la population. Ils demandent une meilleure prise en compte de leurs besoins en formation et en équipement.
- Des mesures de communication et de transaction financière : la mise en place d’au moins un réseau de télécommunication permettrait de connecter la commune au reste du monde et faciliterait les transactions financières.
- Des primes d’encouragements pour les travailleurs du public et du privé : les travailleurs de la commune demandent des primes d’encouragements pour reconnaître leurs efforts et les motiver à continuer leur travail malgré les difficultés.
- Une opération terrestre et aérienne de grande envergure pour libérer les axes routiers des communes voisines et les villages sous l’emprise des groupes terroristes. Cela permettrait aux populations de vaquer aux travaux champêtres et de se nourrir grâce aux ressources des villages environnants et des hameaux de cultures.
- L’intervention des vecteurs aériens pour neutraliser les groupes armés terroristes et détruire leurs bases dans la commune.
- La création et l’opérationnalisation d’un Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) dans la commune pour renforcer la présence sécuritaire et répondre rapidement aux attaques.
Les représentants de la commune ont souligné que ces demandes sont essentielles pour rétablir la sécurité et le bien-être des populations locales. Ils ont exprimé leur soutien indéfectible au Président du FASO et à la transition dans leur lutte pour la reconquête du territoire. La population de Partiaga espère que ces demandes seront entendues et que des actions concrètes seront rapidement mises en place pour répondre à leurs besoins.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info