Kantchari: A cause de l’insécurité, les commerces attendent vainement les clients
Si dans la région de l’Est du Burkina, le terrorisme sévit de plus belle, dans la ville de Kantchari en particulier, le terrorisme est devenu le fléau le plus dangereux du moment. La situation connaît une relative accalmie ces temps-ci, mais l’activité principale qu’est le commerce subit un coup très violent. Pour les petits commerçants, la reprise est longue à venir.
Contrairement aux années précédentes, Kantchari, à l’extrême Est du pays à la frontière du Niger connaît depuis un temps un ralentissement considérable dans les activités commerciales. Ici comme partout ailleurs dans la commune, le commerce est devenu difficile. Kampadilemba vend des produits divers dans une boutique de la ville : « De 50 000FCFA de chiffre d’affaires par jours, aujourd’hui, je peine à avoir une chiffre d’affaire journalier de 10 000 FCFA. La situation sécuritaire et l’Etat de la route Fada-Kantchari rend notre métier plus difficile » nous a-t-il affirmé.
« Dans les villages environnant de la commune, les commerçants s’y rendaient régulièrement avant la crise sécuritaire. Aujourd’hui les marchés sont fermés. Tous les commerçants du Niger venaient se ravitailler dans notre commune, aujourd’hui, les clients sont rares, et le constat, leurs poches ne sont plus remplies chez eux aussi. » confie S.S commerçant d’huile et de riz dans la ville.
Boureima est quincailler : « Le business, ça ne marche plus.. Il n’y a plus d’argent. C’est comme ça. Tous les clients ils pleurent, ils disent qu’il n’y’a plus d’affaires. Mais on a le problème de l’argent. » Pour le voisin de Boureima, Abdoul tout devrait s’arranger si la route était réparée et la sécurité rétablie.
Contre le terrorisme : les « FDS et les VDP montent chaque jour au front »
A Kantchari, alors que les attaques terroristes ont ciblés le poste de police frontalier le 7 novembre 2022, les forces de défense et de sécurité (FDS) sont de plus en plus visibles partout en ville. Depuis le second coup d’Etat, avec les FDS appuyés par les volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) multiplient les opérations destinées à faire baisser les attaques contre les populations.
« Nous constatons que l’armée et les VDP font ce qu’ils peuvent pour protéger les population. Aujourd’hui, ils procèdent tous les jours à des ratissages et nous en sommes fiers. » nous a confié un autre.
A 2Km de la ville, il est difficile d’y aller. Tout est devenu extrêmement cher. Les écoles sont fermées. Les plus chanceux ont rejoints d’autres villes plus sécurisée pour continuer l’école. Tous les canaux de communication sont perturbés quotidiennement. Seul l’Espoir fait vivre les populations aujourd’hui.
Dieudonné OUOBA, Gulmu Info