Journée Ville Morte: Diapaga rend hommage aux victimes de l’attaque tragique du 18 novembre 2023
Une atmosphère de silence et de tristesse enveloppe aujourd’hui la ville de Diapaga, située dans la région de l’Est au Burkina Faso. Il est 11 heures 55 minutes et les rues sont étonnamment calmes. La population a décidé d’observer une journée « ville morte » pour rendre hommage à toutes les personnes qui ont perdu la vie lors de l’attaque meurtrière qui a eu lieu samedi dernier.
L’attaque du 18 novembre a marqué profondément la communauté de Diapaga, qui était jusqu’à présent épargnée par la violence qui secoue le pays depuis quelques années. Quinze personnes ont été tuées, dont trois Volontaires pour la défense de la patrie, des héros locaux engagés dans la lutte contre l’insécurité grandissante.
Les écoles, les administrations et le marché ont tous fermé leurs portes aujourd’hui, témoignant ainsi de la solidarité et du respect envers les victimes et leurs familles. Les habitants ont organisé des cérémonies et des prières dans différents lieux de culte pour honorer la mémoire des défunts et prier pour la paix et la sécurité dans leur ville.
Diapaga est une ville connue pour son dynamisme et sa joie de vivre, mais aujourd’hui, elle est plongée dans un deuil profond. Les habitants ressentent une grande tristesse et une certaine colère face à cette attaque sans merci qui a fauché des vies innocentes.
Le déroulement de cette journée « ville morte » est un véritable acte de résistance pacifique de la part de la communauté de Diapaga. En rendant hommage aux victimes de cette tragédie injuste, les habitants envoient un message fort aux groupes armés, affirmant que leur détermination à vivre en paix et en harmonie au sein de leur communauté est inébranlable.
La situation sécuritaire dans la région de l’Est est devenue très préoccupante ces derniers mois. Les attaques terroristes se multiplient, laissant derrière elles des familles en deuil et des communautés traumatisées. Les autorités sont appelées à renforcer leur action afin d’assurer la sécurité des citoyens et de prévenir de telles tragédies à l’avenir.
En cette journée de deuil, les regards sont tournés vers les autorités, les invitant à prendre des mesures fermes pour protéger les populations, et vers la solidarité du peuple burkinabé, qui se rassemble pour soutenir et réconforter les familles endeuillées.
Diapaga espère que cette journée « ville morte » servira de rappel poignant de la nécessité de mettre fin à la violence et d’œuvrer ensemble pour une paix durable. Les habitants refusent de rester dans l’ombre de la peur et de la tragédie, ils aspirent à retrouver leur ville animée et joyeuse, où règne la sécurité et la prospérité.
Aujourd’hui, Diapaga est déserte, mais demain, elle se relèvera plus forte que jamais, unie dans la résilience et la détermination à forger un avenir meilleur pour tous ses habitants.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info