Insécurité au Burkina : « Si nous ne faisons pas attention, nos enfants passeront de cimetière en cimetière pour déterrer nos ossements et brûler parce qu’ils ne seront pas fiers de nous. »Bala SAKANDE

Le président Bala SAKANDE a entamé une série de visite dans les régions qui vivent l’insécurité. Cette série de visite a commencé à Fada, la principale ville de l’Est, pour « s’enquérir de la situation sécuritaire sur le terrain » après la percée des attaques terroristes dans cette région du Burkina.

« J’effectue cette visite pour m’enquérir de la situation sécuritaire sur le terrain », a-t-il indiqué dans son allocution au cours de la rencontre avec les élus locaux de la région de l’Est. Bala SAKANDE, président de l’assemblée nationale du Burkina a affirmé devant les autres élus, que si ce cadre n’avait pas eu lieu, il fallait le créer. Il était accompagné de tous les députés de la région et de plusieurs personnalités administratives de la région.

Durant 48 heures, le président de l’assemblée nationale a rencontré à tour de rôles toutes les couches de la société. De la représentation des femmes en passant par celle des jeunes, le président a eu des échanges francs avec les autorités religieuses de la localité à l’exception de celles coutumières pour la seule raison qu’il existe actuellement deux rois.

Devant la représentation régionale ce mardi, le président de l’Assemblée Nationale, a évoqué dans son allocution, la nécessité pour tous les fils et filles de la région à se conscientiser sur la nécessité de « céder un pays apaisé à nos enfants… ». Pour lui « Nous avons pris l’engagement de nous mettre en couple, et de faire des enfants. Si nous ne faisons pas attention, nos enfants passeront de cimetière en cimetière pour déterrer nos ossements et brûler parce qu’ils ne sont pas fiers de nous… Nous avons un rôle à jouer très important parce que nous devons faire mieux que nos parents… »

Il invite de ce fait « chacun à faire un exercice de conscience, à aller plonger dans nos valeurs historiques et sociales pour piocher les valeurs clés pour le bon vivre ensemble et la cohésion sociale».

Selon lui, les attaques perpétrées dans ce pays sont l’œuvre de nos frères. « L’ennemie ne vient pas du dehors. Ce sont nos frères, nos enfants, nos maris, nos parents qui ont pris le mauvais chemin. Ces terroristes n’ont pas d’ethnies, … On doit pouvoir se parler et dire à nos frères qui ont dérouté que le chemin qu’il a pris n’est pas le bon. » a-il conclut.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info.