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Gulmu : La célébration du nouvel an sombre sous le poids des lacrymogènes dans la cours de Hampanli

Ce matin du 03 Janvier 2025, le secteur 9 de Fada abritant les 2 cours royales actuelles du Gulmu, s’est réveillée sous le signe de la fête dans la cour du roi Hampanli. Ses adeptes, en majorité des jeunes, en quête de joie et de renouveau, s’étaient rassemblés pour célébrer le Nouvel An en l’honneur de leur roi, sa majesté Hampanli, non reconnu par les autorités locales, comme ils en avaient l’habitude de le faire les années antérieures. La musique résonnait, les danses s’enchaînaient, et l’atmosphère était empreinte d’une ferveur palpable.

Aux environs de 10h, alors que les festivités battaient leur plein, la scène s’est assombrie. Une unité de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) a fait irruption, rompant brutalement l’harmonie de cette célébration populaire. Les forces de l’ordre, armées de bombes lacrymogènes, ont dispersé la foule, provoquant panique et confusion. Les cris des blessés ont résonné, tandis qu’un hangar dans la cour royale prenait feu, symbole tragique d’une journée qui devait être joyeuse.

Les témoignages affluent. « Nous étions là pour célébrer notre culture et notre roi. Pourquoi cette violence ?« , s’interroge un participant, visiblement choqué. Les festivités, qui auraient dû renforcer les liens communautaires, se sont transformées en un affrontement entre une population désireuse de célébrer son identité et des forces de l’ordre déterminées à rétablir l’ordre.

La situation est d’autant plus complexe que, depuis la reconnaissance officielle par le gouvernement de sa majesté Untamba, Hampanli n’a pas pris position sur la crise qui secoue la ville. Ses partisans, cependant, continuent de le considérer comme leur roi légitime. La cérémonie de salutation d’aujourd’hui, initialement conçue pour unir la communauté, est devenue le théâtre d’une tension palpable.

À Fada, les événements de ce jour soulèvent des questions essentielles sur la coexistence des traditions culturelles et des autorités locales. Alors que la fête s’est muée en chaos, la détermination des habitants à préserver leur héritage et leur identité reste inébranlable. Dans ce contexte troublé, la lutte pour la reconnaissance de sa majesté Hampanli s’annonce plus que jamais d’actualité.

En rappel, le royaume du Gulmu vit cette crise depuis mai 2020, marquée par la lutte pour la reconnaissance entre deux rois : sa majesté Hampanli et sa majesté Untamba. En septembre 2024, Untamba a été reconnu officiellement par les autorités, mais cette décision n’a pas apaisé les tensions, et les partisans de Hampanli continuent de revendiquer leur légitimité.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

3 réflexions sur “Gulmu : La célébration du nouvel an sombre sous le poids des lacrymogènes dans la cours de Hampanli

  • TANKOANO Goabri Armel

    Bonjour, que la paix revienne au Faso

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  • Souleymane Lankoandé

    Merci pour l’information biaisée.Depuis quand le Nouvel An est notre culture ?Ne cherchez pas à créer du désordre dans la région .Que la paix revienne et que celui qui a raison soit entendu.
    La force appartient à l’autorité

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  • Que la paix revienne au Faso mais sachons que c’est l’union qui fait la paix.Avec ce genre de comportement est-ce que la région de l’est plus précisément fada n’gourma peut avoir de cohésion sociale?? La question reste posée.je pense que la securité allait securité pour que les deux camps ne s’affronte pas mais n’ont pas tirer les gaz lacrymognène dans la cour royal pour paniquer la partie du roi Hampamli.souhaité les voeux et les meilleurs c’est toujours le Burkina qui gagne. vraiment c’est décevant et sa ralenti le développement de fada n’gourma car cette affaire peut provoquer des familles rival et certains personne peuvent négliger certains dirigeants a cause de l’acte qui s’est passé.vive le Burkina Faso vive le président Ib.la patrie ou la mort nous vaincrons!!

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