Gayeri : Un Atelier Collaboratif pour Améliorer la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle
Ce 13 août 2024, un atelier crucial s’est tenu à Fada N’Gourma, rassemblant divers acteurs du développement de la province de la Komandiari pour discuter de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, présidé par Monsieur le haut commissaire de la Konadjari Monsieur GNANOU Valentin. Cet événement, orchestré par le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT), a permis d’aborder des problématiques essentielles touchant la population locale, notamment l’accès à l’eau potable, la nutrition et l’hygiène.
Un Cadre de Concertation Constructif
L’atelier a été marqué par des échanges riches et constructifs. Selon Monsieur Lankoande Dieudonné, coordonnateur du RESONUT, l’objectif principal était de permettre aux acteurs de se rencontrer et d’évaluer les défis auxquels ils font face. « Nous avons pu cartographier la situation actuelle en matière de santé, d’hygiène et d’assainissement », a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance des messages portés par les groupes de plaidoyers, qui ont insisté sur la nécessité d’actions concrètes de la part des autorités locales.
Parmi les recommandations phares, M. Lankoande a évoqué l’ouverture d’une « boutique témoin » pour faciliter l’approvisionnement en vivres et la formation des femmes à des techniques de jardinage innovantes, comme les jardins hors sol. Ces initiatives visent à renforcer l’autonomie alimentaire des ménages et à améliorer leur accès à des ressources nutritives.
Des Recommandations Accueillies Favorablement
Madame Amina NABA , membre du groupe de plaidoyer RIGHT2GROW de la Komandiari, a également partagé son point de vue sur les résultats de l’atelier. Elle a affirmé que les discussions avaient permis de mettre en lumière des données cruciales sur la nutrition et l’hygiène. « Nous plaidons pour que ces questions soient intégrées dans les documents budgétaires des collectivités », a-t-elle ajouté, soulignant l’importance d’une approche systématique pour résoudre ces problématiques.
L’enthousiasme était palpable parmi les participants. Mme NABA a exprimé sa satisfaction quant aux réponses reçues des autorités, notamment l’engagement à installer des fontaines d’eau potable dans la ville. « Cela répond à une demande pressante de la population », a-t-il déclaré.
Une Analyse des Défis à Surmonter
Le représentant du président de la délégation spéciale, OUOBA Lucien, a également pris la parole pour saluer l’initiative. Il a noté que l’atelier a permis de dresser un bilan des actions menées au cours de l’année 2024 et d’identifier les défis à relever pour les six mois suivants. « Nous devons nous concentrer sur l’amélioration des conditions de vie des femmes enceintes et des enfants de 6 à 59 mois », a-t-il précisé.
Une des recommandations clés a été de rouvrir les espaces de culture autour de Gayeri, car cela est essentiel pour assurer une meilleure prise en charge nutritionnelle des populations. La création d’une boutique témoin pour l’approvisionnement auprès de la Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité alimentaire (SO.NA.GE.S.S.) a également été mise en avant comme une solution pour pallier la crise alimentaire persistante.
Un Atelier Prometteur pour l’Avenir
Les échanges lors de cet atelier ont été jugés très fructueux. Les participants ont pu partager leurs préoccupations et proposer des solutions concrètes. « C’est un cadre qui a permis de réunir les services déconcentrés de la province et les acteurs humanitaires », a noté OUOBA. Cette collaboration est essentielle pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des recommandations.
En outre, l’impact de l’atelier dépasse le simple cadre de la réunion. Les informations recueillies concernant la malnutrition aiguë, tant modérée que sévère, ont été révélatrices. « Nous avons pris conscience de l’ampleur de la situation et de l’urgence d’agir », a déclaré OUOBA, soulignant que ces données doivent maintenant guider les actions futures.
Vers une Mobilisation Collective
L’atelier de ce jour a été un succès sur de nombreux fronts. Il a non seulement permis d’identifier des solutions aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi de renforcer la collaboration entre les différents acteurs du développement. Les engagements pris par les autorités locales, ainsi que la mobilisation des groupes de plaidoyers, laissent entrevoir un avenir meilleur pour la population de Gayeri.
Les prochaines étapes incluront la mise en œuvre des recommandations et la poursuite des discussions lors de futures réunions. L’espoir est de voir des changements concrets qui amélioreront la qualité de vie des habitants, en particulier des plus vulnérables. Les acteurs présents à l’atelier sont déterminés à continuer à travailler ensemble pour atteindre ces objectifs ambitieux, en faisant de la sécurité alimentaire et de la nutrition une priorité commune.
Issa THIOMBIANO, Gulmu Info