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Fête de la Musique : Entretien avec Soumaye Boly, un acteur culturel engagé qui célèbre la musique malgré les défis dans la région de l’Est

La fête de la musique, traditionnellement célébrée le 21 juin de chaque année avec enthousiasme, est confrontée cette année à un contexte sécuritaire difficile qui a entraîné une rareté des spectacles et des ressources. Malgré ces défis, nous avons eu l’opportunité exclusive d’interviewer un acteur culturel de la région de l’Est. Il est connu pour son engagement en faveur de la promotion de la musique et de la culture de sa région, et il nous a accordé un entretien sur la manière dont il fait face à ces défis et maintient la flamme de la musique vivante. L’inoxydable homme de culture et homme de média, Soumaye Boly, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accordé une interview à votre journal Gulmu.info, à l’occasion de la fête de la musique célébrée le 21 juin de chaque année.

Question : Bonjour, merci de nous accorder cet entretien. Tout d’abord, pour nos lecteurs qui pourraient ne pas vous connaître, pourriez-vous nous parler de votre parcours et de votre implication dans la promotion de la musique et de la culture de la région de l’Est ?

Je suis Soumaye Boly. Passionné de culture et d’activités socioculturelles depuis mon premier cycle au lycée Diaba Lompo de Fada N’Gourma, je me suis impliqué dans la création d’une troupe de théâtre au sein dudit lycée. Pour mieux valoriser la culture dans la région de l’Est, j’ai, en collaboration avec d’autres acteurs culturels, créé en 2003 le Festival de Dilimbou au Gulmu (FESTDIG) qui se déroulait dans le village de Tchiantiaga. Je suis lauréat du trophée du « Trésor du Faso », délivré en 2017 par le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso en tant que meilleur animateur radio et promoteur culturel. J’ai fondé une structure dénommée « Sum-Production » et l’association « Gulmu-Production », visant à promouvoir la culture auprès des enfants âgés de 4 à 17 ans et une activité qu’on appelle « Top Vacances Culture ‘à bila jama' ». Manager d’artistes et encadreur de troupes, j’ai fait valoir mes compétences à la dernière Semaine Nationale de la Culture (SNC) Bobo 2024, où la région de l’Est a décroché 6 prix dans plusieurs disciplines.

Question : Dans le contexte actuel de rareté des spectacles et des ressources, comment la fête de la musique sera-t-elle célébrée cette année dans la région de l’Est ?

Il faut dire qu’actuellement, vu la situation sécuritaire, cela rend un peu difficile la promotion des activités culturelles, à savoir les concerts et les différentes prestations en ville. Il faut dire que les ressources se font de plus en plus rares, car nous avons moins de structures sur place ici à Fada N’Gourma. Effectivement, tout n’est plus comme avant, car nous avions quand même des structures que nous approchions, surtout pour la fête de la musique, pour demander leur accompagnement pour l’organisation de cette journée spéciale. Les années antérieures, nous organisions cela sur la Place des Martyrs, et cela nécessitait vraiment une grande logistique et beaucoup de moyens, que ce soit financiers, matériels ou humains. Les artistes de la ville de Fada N’Gourma ont donc célébré cette fête mondiale de la musique d’une façon sobre, je peux dire. Chacun a trouvé un endroit idéal pour lui pour ne faire qu’émettre quelques mélodies pour faire plaisir aux mélomanes et à la population.

Question : En tant qu’acteur culturel, comment maintenez-vous l’engagement en faveur de la musique et de la culture malgré les difficultés actuelles ?

C’est vrai que la situation sécuritaire fait que les conditions ne sont quand même pas très favorables pour la promotion de la culture, mais nous sommes résilients et nous essayons de nous réadapter en fonction de nos réalités.

Question : C’est inspirant d’entendre comment vous surmontez ces défis. Quel message souhaiteriez-vous transmettre à notre public en cette période de rareté des spectacles et des ressources ?

Voilà, c’est à nous vraiment, acteurs culturels, de mener des activités dans ce sens-là et pour pouvoir sensibiliser les différentes populations, pour pouvoir galvaniser et aussi pour pouvoir encourager nos FDS et VDP et nos populations toutes entières à travers la musique.

Amadou Soumana Jooro
Gulmu Info

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