Fada: Ouoba Hamyabidi, le PDI coiffeur qui n’attend plus de l’aide
Déplacé de Yamba aux premières heures de la crise sécuritaire afin de poursuivre ses études à Fada n’gourma, Ouoba Hamyabidi ( O. H.) s’est retrouvé à exercer le métier de coiffeur pour homme. Ce jour 11 mars 2023, Gulmu Info a rencontré pour vous ce jeune déplacé modèle.
O.H. nous a accueillis dans son salon de coiffure situé dans la zone non lotis du secteur 8 non loin de l’école primaire Kpankpatuomou. C’est un jeune très cultivé qui nous a présenté son salon. Il nous raconte son aventure.
« Arrivé à Fada j’ai poursuivi les études de la seconde en terminal en cours du soir. C’est en première que j’ai commencé à rencontrer beaucoup de soucis financiers. En classe de terminal, j’ai dû arrêter parce que je ne pouvais plus payer mes frais de scolarité, ni mon loyer ».
Rapidement ce jeune débordant d’énergie a réfléchi au meilleur moyen de subvenir à ses besoins. Il se résigne à gagner sa vie en travaillant. Il se fait former dans la coiffure pour homme. Une fois formé, O. H. a trouvé un terrain dans la zone non loti du secteur 8 pour implanter son atelier. Pour ce faire, il vend des briques qu’il confectionne et revend pour acquérir le matériel de travail et pour construire son salon.
Le rêve prend forme. Les affaires marchent bien. Voici Hamiyabidi propriétaire d’un terrain non loti qu’il a acheté à partir de ses bénéfices. C’est là qu’il habite aujourd’hui. Grâce à ce métier il arrive à subvenir à ses besoins. Par contre les moyens sont insuffisants pour acquérir le matériel de travail et il souhaite agrandir le salon. En effet « je veux l’agrandir, avoir plus de matériels et de produits pour les cheveux, et former d’autres jeunes pour les aider à sortir du chômage » nous a-t-il confié.
Entre temps, QOTTO, une entreprise qui fournit du matériel solaire lui vient en aide. Avec elle, il acquiert des installations solaires, des machines à coiffer. Pour ce matériel après avoir versé une avance il paye une traite mensuelle de 17.500 sur trois ans. « QOTTO m’a donné une batterie de 12Volts, une plaque solaire de 50W et des machines à coiffer, qui malheureusement sont presque inutiles par manque de pièces de rechange », poursuit il inquiet.
Face à toutes ces difficultés, O. H. sollicite des appuis. Il lance donc un appel à toutes les personnes physiques et morales qui pourraient l’aider. Une aide ai de lui permettra non seulement d’avoir un plus grand salon pour améliorer la qualité de son travail, et en faire un centre de formation.
Korotimi ZERBO, (Stagiaire) Gulmu.info