Fada: Le super 91 dans le panier de la ménagère
La hausse du prix des hydrocarbures et notamment du super 91, survenu le 11 Février dernier impact fortement les prix des légumes. Depuis, le super 91 brule dans le panier de la ménagère et sert de maigres plat aux membres du ménage.
Yvette ,une ménagère rencontrée au petit marché du secteur 1 de Fada N’Gourma ( route de Tankibargou), nous explique que le chou qui était vendu à 100 FCFA coute maintenant 150F, le tas de tomates s’achète à 100 F au lieu de 50 F auparavant.
En dehors des condiments, le prix de la plupart des produits et autres denrées alimentaires connait une augmentation de 20 à 200%. Cette situation est ressentie dans le panier de la ménagère et dans les plats servis, notamment en ce qui concerne la qualité des mets. Le savon qui se vendait à 300FCFA se négocie actuellement entre 350 et 400 FCFA. Dans ce petit marché péri urbain très animé, un drame se joue pourtant. Tout est devenu très cher. Les ménagères passent d’une vendeuse à une autre sans pouvoir acheter une seule feuille de choux. Enfin il faut se décider. Le mari et les enfants attendent un bon repas à la maison. Mais il faudra bien se contenter du minimum.
Alima LOMPO, vendeuse de condiments, raconte les difficultés qu’elle rencontre pour s’approvisionner que pour l’écoulement de ses produits. Le cout du transport des marchandises a augmenté du simple au double et la plupart de nos fournisseurs, faute de carburant, n’arrivent plus à nous fournir régulièrement et à temps. « Je suis obligée d’augmenter le prix de mes marchandises pour m’en sortir. C’est très difficile depuis que le gouvernement a augmenté le prix de l’essence. Le cout du transport des marchandises par les tricycles qui était de 500 F est passé à 1000F CFA. » nous apprend t-elle.
Selon Possibo une autre cliente venue faire son « kpindaaga » (faire ses achats), il faut beaucoup d’argent pour préparer une bonne sauce tomate. Nous nous contentons maintenant « des sauces rendez-vous en bas »
A cause de cette hausse du prix du carburant beaucoup de femmes font rarement le marché. « Je paye maintenant mes condiments une fois par semaine au lieu de venir régulièrement au marché. Le carburant bien que cher est toujours en rupture » a poursuivi Yvette.
Aussi longtemps que le prix des hydrocarbures restera élevé, le panier de la ménagère va continuer à bruler et à rester maigre pour ces ménages qui souffrent déjà des autres conséquences de la vie chère et de l’insécurité pour les populations de la province du Gourma.
Zerbo Korotimi ( Stagiaire)