Éradication de l’excision : Un devoir urgent pour la dignité des femmes

Il est désolant de constater que la pratique barbare de l’excision des filles et des femmes semble avoir repris de plus belle dans plusieurs villages de la province de la Gnagna. Cette pratique, pourtant légalement interdite et moralement condamnable, continue de bafouer la dignité et les droits fondamentaux de la femme dans certaines de nos communautés.

L’excision n’est en aucun cas une tradition culturelle à préserver, mais bien une violation flagrante de l’intégrité physique et psychologique des jeunes filles et des femmes. Elle les prive de leur droit à l’épanouissement personnel et à une vie sexuelle épanouie. Pire encore, elle les expose à de graves complications médicales pouvant parfois être mortelles.

Il est inconcevable qu’en 2023, des femmes mariées soient encore soumises à cette pratique inhumaine, au mépris total de leur dignité et de leur liberté de choix. Cela révèle à quel point certaines mentalités restent ancrées dans des traditions archaïques, au détriment du progrès et du respect de la personne humaine.

Face à cette situation déplorable, l’État et les associations de défense des droits de la femme se doivent d’agir avec promptitude et fermeté. Une sensibilisation endogène, impliquant les leaders communautaires et religieux, est indispensable pour éradiquer définitivement cette pratique des mœurs de nos populations.

Il en va de la responsabilité collective de faire évoluer les mentalités et de garantir à toutes les femmes burkinabè le respect de leur intégrité physique et de leur épanouissement. L’excision n’a pas sa place dans une société moderne, juste et égalitaire. Unissons-nous pour dire non à cette forme d’asservissement et œuvrons pour la dignité et la liberté de toutes les femmes.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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