Entrepreneuriat des jeunes : La solution de l’entreprise FAABO à l’employabilité des personnes vulnérables.
Yonli Tenimpagba est un jeune entrepreneur de la région de l’Est, habitant au secteur nº6 de la commune de Fada N’Gourma. Il est également un artiste slameur ayant déjà obtenu plusieurs prix. Son désir le plus ardent depuis 2014 était de trouver une solution à l’employabilité des plus vulnérables de la population de l’Est, notamment les femmes déplacées internes et les veuves. Dans cette ambition, monsieur Yonli a pu mettre en place une structure de formation et d’accompagnement dans le domaine du tissage des pagnes traditionnels. Pour mieux en savoir d’avantage sur ce centre ainsi que les bénéficiaires de ses produits, Gulmu.info a rencontré le promoteur ce mardi 5 octobre 2021.
« Tout a commencé en 2014 à Diapaga. Une veuve de mon voisinage est passée solliciter ma contribution pour manger. Cela s’est répété une deuxième et une troisième fois pour la même raison. Cette troisième demande a été suivi de pleurs. Et son témoignage m’a bouleversé. J’ai alors décidé de l’aider à trouver un travail. C’est ainsi que grâce mes conseils elle a pu acquérir un métier et du matériel nécessaire qui a constitué un déclic pour elle et pour bien d’autres » nous a-t-il confié.
L’entreprise FAABO est la résultante des efforts fournis par Monsieur Yonli dans le but de soulager ces femmes. Plusieurs y sont venues s’outiller contre la pauvreté quotidienne. Elles écoulent aisément leurs productions sur commande, en détail et en gros. Cette activité permet à plusieurs d’entre elles d’oublier un tant soit peu les soucis auxquels elles sont exposées . Certaines ont prêté leur voix à notre micro.
« Je suis Moyenga Marie Noël. Je suis venue de Kompienbiga. L’insécurité nous a causé des désagréments nous poussant à nous déplacer à Fada N’Gourma. Au début je ne faisais rien jusqu’à ce qu’une dame vienne un jour me proposer le tissage à l’entreprise FAABO. Je suis venue et j’apprécie beaucoup. Maintenant j’arrive à tirer le fil, à l’attacher et à tisser un pagne. Je crois que c’est un métier d’avenir » nous a-t-elle confié.
Rédaction: Ounténi J. OUOBA Reportage: Belem Nourat