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Éditorial : La transition politique au Burkina Faso

Le 26 janvier 2023 à Ouagadougou, le Comité technique chargé de l’élaboration du projet de chronogramme actualisé de la transition a présenté le résultat de ses travaux au Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela. Ce chronogramme, élaboré après plusieurs mois de travail, nécessitera plus de 2 807 milliards de FCFA pour la mise en œuvre de ses actions prioritaires.

Depuis les événements du 24 janvier 2022, le Burkina Faso est engagé dans une période de transition politique, fixée à 36 mois par la charte de mars 2022. Suite à un compromis dynamique entre la CEDEAO et le Burkina Faso, la durée de la transition a été ramenée à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022. Pour actualiser ce chronogramme, le gouvernement a mis en place un Comité technique pluridisciplinaire, composé de représentants des ministères, de la CENI et des partis politiques.

Le contenu de ce document est le résultat de consultations avec diverses entités nationales, telles que les partis politiques, les acteurs économiques, religieux et coutumiers, les organisations de la société civile, le Conseil Constitutionnel, le Conseil Supérieur de la Communication, et l‘Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption.

Les indicateurs de suivi proposés par le Comité technique incluent le taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des PDI et le taux de présence des services de l’État sur le territoire.

Pour la mise en œuvre des actions prioritaires de ce chronogramme, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA est nécessaire, avec 61,15% provenant des ressources propres du budget de l’État et le besoin de financement estimé à 1 090 milliards F CFA.

Lors de la présentation de la feuille de route, des discussions ont eu lieu sur des points clés tels que les réformes de la CENI, le financement des élections et l’adoption de la nouvelle constitution. Le Premier ministre a souligné l’importance d’assurer le financement par le budget de l’État autant que possible, afin de favoriser le développement endogène.

Le document a été favorablement apprécié par le Premier ministre, qui attend cependant que les amendements issues des échanges soient intégrés avant sa remise au Gouvernement pour exploitation.

Source: DCRP/Primature

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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