Edito: « chacun dit quelque chose de différent, pour le même objectif : la solution pour la paix. »
Les évènements de la semaine dernière alimentent toujours les débats dans différents groupes sociaux professionnels. Les appréciations divergentes sont comme un fer au feu que l’on enfonce dans l’oreille. Dès lors il est difficile d’instaurer un véritable dialogue constructif, tant, chacun se retranche sur « sa vérité, sa vision stratégique » pour restaurer le Burkina Faso de 1960. Le Burkina Faso du temps où nos grands-parents pour aller de Foutouri à Mansila, n’avaient de crainte que des animaux sauvages. Ces animaux sauvages, qui du reste n’agressaient pas, sauf s’ils étaient surpris ou menacés.
Vous comprendrez donc pour quoi il y a comme un glissement de terrain qui isole les Burkinabés selon leurs visions. Certains vont jusqu’à penser que dès lors que tu ne comprends de la même manière que lui, tu es donc fautif. Les personnes n’assimilent pas aussi rapidement les uns que les autres. Aussi, une table ronde pour harmoniser les points de vue, pour se donner une vision commune est nécessaire.
Une concertation nationale des différentes parties pourrait par exemple, réussir le pari de réussir à rétablir le Burkina Faso de la solidarité, de la paix et du bon vivre ensemble. Tout combat, a un objectif. Il a un objectif pour chaque partie en présence, même pour ceux qui sont neutres. A ce propos, un sage a dit que ; le fer au feu dans l’oreille, qui agite tout le monde, divise au lieu d’unir, traduit une seule vérité. « Chacun veut que l’on dise à la fin, au moment de raconter l’histoire de la lutte contre l’ivraie venue de la galère de l’enfer, qu’il a aussi été un grand acteur dans le retour à la stabilité ». C’est pour cela que chacun dit quelque chose de différent, pour le même objectif : la solution pour la paix.
La frivolité que l’on constate aujourd’hui, est la justification de futurs ambitions, dès le retour à la paix. Ceux qui pensent que les anciens acteurs majeurs de la vie de la nation n’ont plus droit de citer dans le pays, ont aussi leurs ambitions. Ecartez-vous pour que je m’installe. Ils pensent certainement qu’en jetant l’anathème sur les autres, est une aubaine pour se faire une place opportuniste.
Le devoir des hommes intègres est de construire la Pyramide, celle que les générations futures vont admirer et s’en enorgueillir.
Chaque Burkinabé doit savoir que l’appréciation que fait un concitoyen vivant actuellement à Nadiagou, ne peut être la même, que celle de celui qui assis à Ouaga2000, ou à Titao, Oursy. C’est quand le même le Burkina Faso.
Tous les acteurs de la vie sociopolitique du temps de la démocratie, ceux de cette période trouble et tous ceux qui gravitent autour d’eux, peuvent et doivent titrer sur la corde pour ramener à sa place notre Burkina de paix et de prospérité.
Pourtant tous les Burkinabés doivent restés lucide, unis dans la diversité culturelle, linguistique et politique. Les difficultés économiques, les problèmes fonciers ne devraient plus pouvoir être utilisés pour répandre le sang, le chaos.
Van Marcel OUOBA,Gulmu.Info