Eau Hygiène et Assainissement: La DREA/Est interpelle.
La direction régionale de l’Eau et de l’Assainissement de l’Est (DREA/Est) mène un combat farouche pour mettre en oeuvre la stratégie nationale de l’eau. Cette stratégie a pour objectif: « En 2030, la ressource en eau du pays est connue et gérée efficacement pour réaliser le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement afin de contribuer au développement durable ». Les 8 et 9 Octobre 2019, des journées d’interpellation communautaire sur l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement ont ont lieu respectivement à Pama et à Fada.
Dans le soucis d’informer et de sensibiliser la population sur les questions liées à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, des journées sous forme d’émission radiophonique ont été réalisées dans les villes de Fada et de Pama. Ces émissions avaient pour objectifs de restituer au grand public les résultats atteints grâce aux activités de la DREA-Est et de ses partenaires et de l’autre d’informer et d’entretenir la population sur certaines questions liées à l’eau l’hygiène et l’assainissement.
Selon la directrice régionale de l’eau Madame Christine Ouédraogo, c’est grâce à l’« accompagnement de nombreux Partenaires Techniques et Financiers (AFD, UNICEF), des collectivités locales, des projets et programmes comme SNV, REGIS-ER, ACF, OCADES, Helvetas,…ainsi que des associations communautaires tels que OFPD, ADAHG, AFESG, BARKA… que ces journées ont eu lieu ». En effet avec l’accompagnement des partenaires,
- 232 Pompes à Motricité Humaine (20 par la DREA-Est) réalisées;
- 69 PMH réhabilités ;
- La réhabilitation de l’AEPS de Botou (Fonds transférés);
- 11 Postes d’Eau Autonome réalisés;
- 54 forages à gros débit réalisés dans le cadre du Projet d’Adduction en Eau Potable de l’Est qui prévoit à terme la réalisation/réhabilitation d’une trentaine de systèmes d’AEP.
Selon le communicateur Abdoul razack Cessouma, » L’ensemble de ces réalisations permettront à plus de 100.000 personnes additionnelles d’avoir un accès adéquat à l’eau potable. Toute chose qui aura pour conséquence d’une part, l’accroissement du taux d’accès régional à l’eau potable estimé à 64% en 2018 (51.7% en milieu rural et 100% en milieu urbain)« .
Malgré les efforts de la DREA/EST, « la région de l’Est occupe le dernier rang sur le plan national en termes d’accès à l’assainissement des eaux usées et excrétas avec un taux d’accès de 13,7% (Gnagna : 23,9%, 9ème ; Gourma : 8,4%, 41ème ; Komondjari : 6,4%, 44ème ; Kompienga : 17,6%, 17ème ; Tapoa : 7,1%, 43ème) contre une moyenne nationale de 16,6%.«
Pour y remédier, la DREA-Est et ses partenaires techniques et financiers, en plus de leurs activités régaliennes d’AMOC et de sensibilisation qu’ils mènent auprès des communautés, prévoient pour l’année 2019 : « la construction de 650 latrines familiales semi-finies au profit des ménages de la région de l’Est. 94 latrines publiques à réaliser dans les écoles, les centres de Santé, les marchés, les gares, les lieux de culte et les périmètres aménagés…conformément à l’approche fondée sur les droits humains. (Prise en compte du genre à travers la réalisation de blocs réservés aux femmes, aux personnes à mobilité réduite, etc.)« .
Bien que salutaires, toutes ses réalisations demeurent largement en deçà des cibles annuelles mentionnées dans le Budget Programme par Objectif 2019-2021 (4500 latrines familiales et 11000 puisards domestiques)…
Pour relever le défi infrastructurel, l’implication des populations est nécessaire et devrait se traduire d’une part par des auto-réalisations (latrines, puisards, lavoir-puisards, douche-puisards) et d’autre part, par la solidarité et l’entraide à travers des initiatives communautaires.
Cependant, il faut noter que le manque d’hygiène et d’assainissement ne saurait être uniquement imputable à l’absence ou l’insuffisance d’ouvrages d’assainissement. Il est avant tout comportemental. Ces mauvaises pratiques en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement ont des conséquences fâcheuses sur notre santé à tous.
Van Marcel OUOBA, Gulmu.Info