Développement: Plan International- Burkina lance la phase 2 du PAEPHA à Fada
Plan International- Burkina Faso a procédé, le mercredi 9 mars 2022, à Fada N’Gourma, au lancement de la deuxième phase de son « projet d’amélioration de l’accès des enfants et spécialement des filles et leurs communautés aux services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquats dans la Région de l’Est » (PAEPHA).
Le projet financé par l’UNICEF, à hauteur de 83 milliard, est mis en œuvre par des partenaires essentiellement locaux. Il s’agit de l’administration déconcentrée, de l’association Todi Yaba, des collectivités territoriales et des communautés. Tous étaient présents au lancement de la nouvelle phase et ont même participé à la planification des activités, à la sélection des localités d’intervention en fonction de l’état d’insécurité, à la révision de la stratégie d’intervention, etc.
En plus des six communes de la Tapoa concernées par la phase 1, deux autres localités de la Gnagna, à savoir Bilanga et Piéla s’ajoutent dans la 2ᵉ phase.
Dans son mot d’ouverture de l’atelier de lancement, le Secrétaire général de la Région, Hamidou Soré, représentant le Gouverneur, a rappelé les efforts des acteurs de mise en œuvre qui ont permis d’atteindre des résultats probants.
En effet, on peut retenir de la première phase, entre autres acquis , une soixantaine de villages déclenchés par l’approche « Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) dont 35 déclarés FDAL, c’est-à-dire ayant mis Fin à la Défécation à l’Air Libre. 54 autres villages disposent de leurs plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau tandis que plus de 28 000 élèves ont été sensibilisés sur l’hygiène, l’assainissement, la gestion hygiénique des menstrues. Malgré ces acquis, a-t-il indiqué, les défis à relever pour un accès universel aux services d’eau potable et d’assainissement à l’horizon 2030 dans notre région restent énormes. En effet, le taux d’accès à l’assainissement au niveau régional en 2020 était de 14,19% contre 19,9% au niveau national ; autre défi à relever, la non prise en compte des droits de certaines couches sociales dans la réalisation de certaines infrastructures. En effet, 77, 89% des écoles et 87,8% des CSPS sont équipés de latrines fonctionnelles, mais la majorité des latrines scolaires ne prend pas en compte la gestion hygiénique des menstrues (GHM) et n’ont pas séparé filles-garçons. Le taux d’accès à l’eau potable dans la région de l’Est est de 55,2% contre 69,5% au niveau national. Enfin, 85,4% des CSPS et seulement 39,7% des écoles primaires sont équipés en points d’eau modernes fonctionnels. Ces indicateurs alarmants incitent à la mobilisation pour l’implémentation de la deuxième phase en vue d’améliorer la situation régionale en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Cependant, l’optimisme suscité par la mise en œuvre de la seconde phase en vue de consolider les acquis de la première, est tempéré par le contexte sécuritaire toujours préoccupant.
C’est pourquoi la journée du jeudi 10 mars a été consacrée aux travaux de groupes à l’issue desquels des suggestions et recommandations ont été faites sur les stratégies et la planification pour réussir la mise en œuvre du projet. Sur la base des leçons tirées de la première phase, des recommandations et suggestions pertinentes ont été faites, tant sur la méthodologie que sur les risques en raison du contexte sécuritaire de la région. C’est aussi l’engagement pris par les autorités régionales d’accompagner l’unité du projet et les partenaires à relever les défis de l’accès aux services durables d’eau potable et d’assainissement dans la région.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info
Merci pour le reportage sur le lancement du projet PAEPHA 2. Le budget c’est plutôt 513 millions.