Cri de colère à Bogandé : la population exige des réponses face à l’insécurité

Ce mercredi 17 juillet, les habitants de la commune de Bogandé se sont massivement rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation sécuritaire qui prévaut dans leur province depuis plus de 5 ans. Dans une déclaration solennelle, les marcheurs ont dressé un sombre constat des attaques terroristes meurtrières qui ont endeuillé leur localité.

Selon le témoignage glaçant des manifestants, plusieurs villages comme Sorga un village situé à 4km de Bogandé sur la route de manni, Kossougdou un village situé côté ouest a 12km de Bogandé, Tieri le plus grand village de Bogandé regroupant 20 quartiers situé côté ouest de Bogandé (7km), Bandori, un quartier du secteur 5 et 6 de Bogandé, et Nagare sur l’axe Bogande Piela a 6km de Bogande ont été la cible d’attaques sanglantes qui ont coûté la vie à de nombreux civils et éléments des forces de défense et de sécurité. « Nous avons perdu une soixantaine de civils à Kossougdou , sans parler des autres villages« , ont déploré le porte-parole de la foule, Lankoandé Dahani.

Malgré l’arrivée de renforts militaires comme le Groupement des Unités Mobiles d’Intervention (GUMI) 8 et 11, puis l’installation du bataillon d’intervention rapide (Bir) 19, la situation ne s’est guère améliorée aux yeux de la population. « Nous n’avons que des déceptions, des désolations et des déguerpissements« , ont-ils regretté, réclamant le départ du haut-commissaire de la province et le relèvement du commandant du Bir 19, jugé inefficace.

Les manifestants ont également exigé le recrutement, la formation et l’équipement rapides de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en nombre suffisant pour sécuriser la commune de Bogandé. Ils ont réaffirmé leur soutien au président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, tout en dénonçant l’inaction des autorités face à cette crise sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver.

Cet appel désespéré de la population de Bogandé intervient dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans la région de l’Est, malgré les efforts consentis par les forces armées burkinabè. Les autorités sont désormais sommées d’agir avec diligence pour restaurer la sécurité et la paix dans cette partie du pays.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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