Covid-19 : Immersion de la presse dans le processus de réception de dons pour la riposte
En général, ce sont les donateurs qui viennent en soutien au Gouvernement qui organisent la couverture médiatique des remises. Mais à la date du jeudi 14 mai 2020 de façon exceptionnelle, le Ministère de la Santé a convié la presse prendre part à la journée de remise de don. Cela dans le but de montrer à l’opinion nationale comment s’organise la réception des dons dédiés à la lutte contre le coronavirus au Burkina Faso.
Cette matinée de cas pratique organisé à l’endroit des hommes et femmes de médias pour comprendre le processus de réception des différents dons faits par les partenaires sociaux s’est déroulée sur trois (03) axes.
Acte 1 : sortie de presse des commissions mobilisation des ressources/budget et logistique de la coordination nationale Covid-19
A ce jour, la commission mobilisation des ressources/budget note les difficultés suivantes : l’insuffisance ou la non disponibilité de certains consommables et équipement sur le marché mondial et le renchérissement des coûts. Cet élément répond du même coup à la question de savoir pourquoi les commandes de consommables lancé depuis lors par le Ministère de la Santé ne sont pas effective. En effet, le Dr Robert Sawadogo a expliqué que : « Dès les premières heures de la crise, le matériel de réanimation, élément essentiel dans le traitement de la maladie à covid-19, les autorités se sont penché là-dessus. Actuellement c’est un matériel très prisé au niveau international et c’est ce qui fait que son acquisition est très difficile aujourd’hui. Mais le fournisseur assure que dans les jours à venir l’acquisition sera effective ».
A la première difficulté se greffe l’insuffisance de ressources financières pour faire face à la pandémie en raison des problèmes que connaissait déjà le budget de l’Etat.
Quant à la commission logistique, nous retenons qu’il s’agit d’une commission transversale qui porte les difficultés des autres commissions.
Pourquoi il existe des CSPS qui disent n’avoir jamais reçu de matériel de protection ?
À cette question, Dr Sawadogo de la commission logistique a répondu que sont les districts sanitaires qui se charge de la répartition de matériel à leur niveau. Cependant, cela peut s’expliquer par l’insuffisance du matériel. Il a assuré que de nombreux CSPS ont reçu du matériel, quoique cela ne couvre tous leurs besoins. Mais dans les semaines à venir, cela deviendra un ancien problème, car surmonté : chaque CSPS pourra dans ce sens faire le point de ses besoins et sera servi sur cette base.
L’utilisation des ressources des partenaires est soumise à des conditionnalités budgétaires avant leur consommation. Pour ce faire, une loi de finances rectificative est en préparation.
En rappel, dix (10) commissions thématiques ont été mis en place dans le cadre de la lutte contre le covid-19 au Burkina.
Acte 2 : direction la salle de Conférence du Ministère de la Santé à la rencontre des donateurs du jour
L’activité de remise de don a débuté par l’association des amis commerçants sino-burkinabé. Cette association qui existe au Burkina depuis 2014 compte à ce jour 120 membres, qui ont contribué à la mobilisation du montant de 10 000 000 FCFA pour soutenir le Ministère de la Santé.
Ensuite est intervenue celle de la communauté libanaise au Burkina dont la délégation était composée essentiellement des plus grands commerçants au Burkina : Rimon Ajar porte-parole de Communauté libanaise vivant au Burkina et fondateur des boulangeries Wend konta ; les responsables de NASCO, Marina market, SAPEC, Orca Deco, Hage matériau. Individuellement, chacune de ces entreprises avait déjà effectué un don allant de 15 à 60 millions.
Pour les membres de la communauté, l’avènement de la pandémie du coronavirus n’a cessé de mettre à mal les stratégies mise en place à travers le monde. Malgré le peu de moyen, grâce à la résilience des citoyens, le Burkina Faso est arrivé à limiter la propagation. Pour soutenir tous les efforts, ce sont 60 000 000 francs CFA qui ont été collectés par l’association pour contribuer à la sécurité sanitaire de tous les citoyens burkinabè et des autres communautés vivants sur le territoire.
Pour le porte-parole de la communauté libanaise, Remon Hajjar, ce don est tout à fait naturel, car la communauté libanaise fait aujourd’hui partie des populations du Burkina. « La communauté libanaise ne pouvait pas rester en dehors de l’effort que consent le Gouvernement dans la lutte contre la pandémie ». Il a par ailleurs expliqué que ce geste de la communauté n’est pas nouveau.
Remon Hajjar estime que toutes les communautés qui vivent au Burkina sont unanimes à soutenir les efforts du Gouvernement burkinabè.
A la suite du don de la communauté libanaise au Burkina, est intervenu la remise de don en nature de l’UNFPA, à travers le représentant du Représentant de l’UNFPA au Burkina Faso, Dr Michel Sawadogo. Ce dernier a indiqué que leur don est constitué de consommables médicaux, destinés aux personnel prestataire de maternité de la région du Centre qui jusque-là est la région la plus touché par la crise. L’UNFPA porte prône zéro (00) décès surmontable lié à la maternité.
Le Directeur de cabinet du Ministre de la Santé, Lassané Kaboré a au nom du chef de l’Etat remercié chacune de ces organisations ayant fait un don. « Merci pour le geste humanitaire », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs assuré que ces dons seront utilisés à bon escient pour conduire le coronavirus hors des frontières burkinabè. En effet, il a assuré que ces gestes vont permettre de renforcer le plan de riposte contre le covid-19.
Constat : Les remise de don sont sanctionnés par la délivrance de quittance aux donateurs par le trésor public. Cela devra constituer la preuve que le don a été encaissé. En effet, un représentant du Trésor public participe à toutes les remises de dons. A la fin, il capitalise et reverse les sommes reçu u trésor.
Acte 3 : descente au magasin où sont stockés les dons en nature reçu dans le cadre de la lutte contre le covid-19
L’ensemble des matériels destiné à la riposte du covid-19 est stocké et centralisé dans un magasin. Dr Yaya Diasso qui s’est à ce niveau entretenu avec la presse a expliqué que c’est également de ce magasin que les dispositions sont prises pour répondre aux sollicitations. Ainsi, le meilleur des schémas qu’ils visent avec leurs équipes est que chaque centre puisse soumettre ses besoins de telle sorte qu’au niveau du magasin ils puissent disponibilités ces ressources demandé.
Le constat fait est que les dons en nature sont décompté et enregistré sur place avant d’être stocké. Une vérification de la quantité du matériel est faite. Sur cette base, une production de documents qui matérialisent chaque don sont signés par les différentes parties.
Valéa, Gulmu Info