Cour des Comptes: Plus de 574 millions de subventions accordées aux politiciens en 2020 n’ont pas été justifiés
Le président de la Cour des comptes, Latin Poda, a présenté le rapport public annuel 2022 de la Cour des Comptes le jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou. Selon Latin Poda, la Cour des Comptes a réalisé principalement 4 séries de contrôles en 2022.
En ce qui concerne le contrôle de l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2021, la Cour des Comptes a noté que les prévisions définitives de recettes du budget général ont été établies à 2.131.983.415.000 francs CFA et les dépenses à 2.672.783.522.000 francs CFA. Les comptes d’affectation spéciale (CAS) ont été équilibrés en recettes et en dépenses à hauteur de 161.831.825.349 francs CFA.
Nous avons ensuite le contrôle de la gestion des collectivités territoriales, la Cour des Comptes a effectué un contrôle sur un certain nombre de collectivités territoriales, dont la commune rurale de Nagréongo pour la gestion 2014-2017. Ce contrôle a permis de relever plusieurs irrégularités, telles que la difficulté pour la commune à se conformer à l’organigramme-type des communes rurales, les irrégularités persistantes dans la situation administrative des régisseurs de recettes, le non-respect de la nomenclature des pièces justificatives de dépenses, la non-justification de plusieurs dépenses effectuées, le manque de planification et de suivi des marchés publics passés par la commune, ainsi que la mauvaise tenue des comptabilités administratives et des matières.
La Cour des Comptes a également porté une appréciation générale sur un fonds et deux programmes. L’audit de performance a concerné le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) pour les exercices 2016-2019 et le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS) pour les exercices 2018-2020, tandis que l’audit financier a porté sur le Programme d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PAEA) pour l’exercice 2021.
Enfin, la Cour des Comptes a relevé des irrégularités quant à la gestion des ressources pour les campagnes électorales et les activités hors campagne électorale en 2020 et 2021. Sur plus d’un milliard de subventions accordées aux politiciens en 2020, 574 millions n’ont pas été justifiés. De plus, 48 partis politiques n’ont pas remis de rapport et n’ont pas été tracés car ils ne disposaient pas d’adresse ni de siège. Malgré plusieurs tentatives pour résoudre la situation, celles-ci sont restées vaines.
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