CORONA-BUSINESS: LE BURKINA FRAPPE -T-IL À LA PORTE ?
Le monde entier semble avoir pris conscience que le Coronavirus a quelque chose de divin. Les faits et gestes, les supplications et les lamentations qui s’élèvent du désespoir planétaire de l’humanité vers le ciel sont assez éloquents. Même ceux qui croient en la seule intelligence de l’homme comme maître du destin de ce monde se sont ravivés face à l’impuissance totale et la résignation de toute une civilisation scientifique face à un « petit » virus.
Dieu n’est pas mortel. Il n’est jamais mort non plus. Ce « Dieu » mort aux siècles des lumières tel que proclamé par des tenants d’une certaine philosophie de la sécularisation, n’est pas le Dieu de l’univers. Le même que toutes les races, pauvres et riches appellent indifféremment au secours aujourd’hui à travers toute sorte de culte où ne manquent pas des scènes de confusion des religions inédites et inimaginables. Au Burkina, nos aînés disent n’avoir vu ni entendus de mémoire ces fermetures des maisons de Dieu.
Une énigme divine disent-ils ? Pendant ce temps, c’est le moment choisi par certains esprits qui détiennent l’autorité ou qui dirigent un pan de la société de vouloir se faire du profit. En clair, certains Burkinabé de par leur position veulent introduire l’affairisme dans ce drame humanitaire de la pandémie.
Le Burkinabé est devenu un loup pour son concitoyen. La corruption, l’immoralité et la perversité sont passées maître-mots dans l’élite qui gouverne. Nul ne serait aussi dupe pour s’étonné que l’industrie de la compassion soit la raison d’agir à certains niveaux où aucune règle de redevabilité n’existe. Parce que l’on veut se remplir les poches et amasser des fortunes dans l’opacité. Arrêtons les manœuvres vénales ! Réfléchissons et agissons utilement pour sauver le peuple.
Si cette maladie est un avertissement de Dieu aux humains égarés et corrompus qui dépouillent, maltraitent et oppriment la veuve et l’orphelin, comme le disent les croyants, et j’y crois moi aussi, que chacun soit sur ses gardes. Ceux qui franchiront le rubicon de cet avertissement qui ressemble à un carton jaune et ce, impunément avec orgueil et mépris, écoperont d’un carton rouge. Il faut tâcher d’être juste.
On ne peut pas et on ne doit pas continuer à tout voir en profits, argent, villas et voitures… Nous sommes tous fils du Burkina. Nul n’est plus grand que les autres ! nul n’est issu d’un peuple élu autre que ce peuple burkinabé le même de nos ancêtres! nul n’a aucune supériorité sur le reste!
Pas plus que nul n’a ce droit naturel de traire les autres comme des vaches à lait. Il faut aller doucement…
À bon entendeur salut !
Lookmann Sawadogo
Journaliste -éditorialiste