Communiqué de presse: LE PAM ET L’UNICEF ENGAGÉS POUR RÉDUIRE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LA MALNUTRITION AU BURKINA FASO
La Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf et le Représentant du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Antoine Renard, accompagnés de son Excellence Monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina Faso ont effectué une visite à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est, où les deux agences onusiennes ont des projets conjoints de prévention et de lutte contre la malnutrition.
La région de l’Est est la troisième région la plus touchée par l’insécurité alimentaire après le Centre-Nord et le Sahel et la quatrième région où l’on enregistre le plus grand nombre de déplacés internes avec près de 78 533 déplacés à la date du 31 janvier 2021. Cette situation entraîne une dégradation de l’état nutritionnel des enfants. Le taux de malnutrition aiguë globale a augmenté passant de 7,5 pour cent en 2019 à 8,9 pour cent en 2020.
Cette visite a ainsi permis de constater sur le terrain la situation des populations les plus vulnérables y compris les enfants, dans un contexte où le PAM et l’UNICEF accélèrent leurs opérations de réponse d’urgence, en appui aux institutions publiques burkinabè pour réduire les risques de crise alimentaire et nutritionnelle de grande ampleur.
La délégation a assisté à plusieurs activités de prévention et de lutte contre la malnutrition, menées conjointement dans un centre de santé et de promotion sociale ainsi qu’à la prise en charge d’enfants affectés par la malnutrition dans un centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) fonctionnant avec le soutien de l’UNICEF.
« La région de l’Est est particulièrement touchée par la violence armée qui provoque des déplacements de populations. Les enfants paient le plus lourd tribut de cette crise : ils sont privés d’écoles, privés de soins de santé et sévèrement touchés par la malnutrition », a déclaré Sandra Lattouf, Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso. « C’est pourquoi le PAM et l’UNICEF sont unis pour accélérer l’aide d’urgence et réduire la malnutrition ».
La délégation a ensuite visité une école publique dotée d’une cantine scolaire soutenue par le PAM. « Plusieurs de ces enfants ont passé des mois sans certitude de pouvoir un jour retourner à l’école », a déclaré Antoine Renard, Représentant du PAM au Burkina Faso. « C’est réconfortant de les voir étudier et partager ce repas avec les enfants d’une communauté qui les a accueillis à bras ouverts ».
Les divers projets qui ont été visités illustrent les actions conjointes du PAM et l’UNICEF pour appuyer les services publics de base en matière d’éducation, d’accès à l’alimentation et aux produits nutritionnels au profit des populations les plus vulnérables du Burkina Faso en général, et dans la région de l’Est, en particulier avec le soutien de leurs partenaires techniques et financiers dont la France.
« On sait que c’est une région qui a besoin d’appui et où il faut agir pour rattraper les retards de développement structurels, visibles dans la région », a déclaré Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina Faso. « J’espère que nous allons entraîner d’autres partenaires dans notre sillage ».
Unies dans l’action, six agences du Système des Nations Unies (UNICEF, PAM, PNUD, OMS, UNFPA, FAO) mettent également en place un Programme Conjoint de Lutte contre la Malnutrition Chronique en appui au Ministère de la Santé dans quatre communes de la province du Gourma (Fada N’Gourma, Diapangou, Diabo et Tibga). Cette initiative vise à améliorer les capacités d’alimentation des populations et prévenir et traiter la malnutrition.