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Chefferie du Gulmu: Les tensions ne font que monter

Sur fond de querelle autour de la gestion du royaume du Gulmu, la tension entre les deux rois qui s’affrontent dans la gestion coutumière du Gulmu est montée d’un cran ce dimanche. Certains partisans ne cachent plus leur agacement devant les façons d’agir des activistes des deux rois sur le terrain et sur les réseaux sociaux.

Au sein du camp Untamba, des partisans commencent même à craindre que l’animosité palpable entre le camp Untamba et le camp Hampanli, ne laisse des traces tenaces, au point de miner la cohésion sociale à l’Est qui vit actuellement sous le joug de l’insécurité. Il faut que quelqu’un prenne le courage de demander aux partisans de cesser de se lancer dans des attaques personnelles.

Tout a commencé depuis l’annonce du successeur du 31ème roi Kupiendieli, quand une partie des familles princières et aspirante à la succession de Koupiendieli, ont indiqué que les questions éthiques et déontologiques en matière de succession de roi dans le Gulmu n’ont pas été respectées. Ceci a directement conduit à la nomination d’un autre roi créant de ce fait deux rois pour le royaume du Gulmu. C’est ainsi qu’est née la division avec des partisans de chacun des deux rois.

Le 6 février dernier, lors des présentations des vœux des vœux au roi Untamba, un menuisier a été violenté.  Chaque camp accusant l’autre d’être les bourreaux, l’affaire a été introduite à la brigade de gendarmerie puis a trouvé un terrain d’entente. Faisant suite à cela, plusieurs commerçants se sont vus vidés des espaces qu’ils occupaient juste à cause de leurs appartenances à l’un ou à l’autre camp. Même les pauvres femmes vendeuses de fruits et légumes au grand marché de fada n’ont pas été épargnées.

Aujourd’hui, a circulé des fausses informations sur les réseaux sociaux et les groupes WhatsApp, donnant le roi Untamba pour mort pour certains et pour malade pour d’autres. Ces informations largement relayées ont contraint le roi Untamba à faire une sortie en directe sur la page de Naba Pierre, un activiste de son camp pour contredire ses informations. Plusieurs personnes de son camp ont donc fait des écrits pour rappeler à l’ordre leurs partisans du camp Hampanli et leur demander de cesser de mener des attaques personnelles.

Charles Naba, journaliste à radio Tamba a eu des mots très durs, estimant que La diffamation qui prévaut actuellement a Fada, met en émoi le monde tout entier et que ses attaques entachaient la paix dans le Gulmu.

Il faut Réparer les pots cassés

Il reste encore de l’espoir et si ce climat de tension perdure, il y a fort à parier que les deux camps devront s’affairer à réparer les pots cassés, car même si personne n’ose en parler, tout le monde sait qu’il suffira d’une petite étincelle pour que les deux camps s’affrontent. Il ne faut pas être naïf : une course au leadership peut amener des divisions profondes, mais la paix du royaume est plus important que cette guegerre.

Nous sommes tous fils et filles du même royaume. Il faut que le royaume soit plus fort malgré la situation que nous vivons. Nous devons profiter de la force de chaque camp pour consolider notre grandeur et devenir plus fort. La question de l’unité du Gulmu, dans le contexte des deux rois, est à l’ordre du jour à chaque visite officielle d’une autorité. L’ambassadeur de France était présent la semaine passée, mais il n’a pas rendu visite à aucun des deux rois et pourtant il y est resté avec les autres autorités comme si le royaume était à eux.

Il nous faut en tant que fils du Gulmu élever le débat et décider de comment nous devons vivre dans une telle situation. Sur le fond de la question, nous devons avoir une tolérance zéro pour tout manquement, si chaque partisan a choisi son roi pour diriger le royaume, on doit respecter le choix et sans chercher à dénigrer qui que ce soit.

S’ils ont été intronisés roi, ils sont engagés à diriger le royaume selon une éthique et une déontologie qui prônent la paix. Que chacun soit alors maître de ses actes et que le Gulmu vivent en paix surtout en cette période où il est éprouvé.

Van Marcel OUOBA

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