Burkina Faso éducation : Rien ne va à l’UFR/SDS
L’ Unité de formation et de recherche en sciences de la santé de l’université Joseph Ki- Zerbo a tenu cet après midi une conférence de presse à leur siège sis au quartier zogona de la ville de Ouagadougou. Ils ont a travers la rencontre dénoncés d’énormes disfonctionnements sur plusieurs plans concernant leur formation.
La crise dont il est question s’articule sur le plan académique, social et hospitalier a laissé entendre Sesouma Soumaila, délégué de la corporation ANEB/UFR/SDS. Sur le plan académique, les étudiants dénoncent une programmation intensive des cours avec des volumes réduits pour certaines matières entraînant même une non execution de certaines activités. « Par exemple en 3eme année médecine, le cours de biochimie a été fait en 20h au lieu de 40h comme prévu par le curriculum, dans les 1ere années de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire, l’enseignant de biophysique a juste remis son support de cours et a demandé aux étudiants des résumés sans même se présenter » foi de Sesouma Soumaila. Il s’enprennnent également à l’administration pour leur absence dans l’organisation des activités académiques parce que nombreux sont ces professeurs qui disent ne pas être au courant de leur programme. Après maintes négociations de la corporation pour régler ce problème les étudiants des premières années de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire et ceux des deuxiemes années médecine, pharmacie et techniciens supérieurs de la santé se sont vu attribués un zéro collectif pour les semestres 1 et 3. « Nous sommes à plus de 40 zéros hypothequant l’avenir de plus de 1400 étudiants ».
Sur le plan hospitalier, les étudiants dénoncent la réduction de la durée des stages. En effet, les étudiants de 4ème année ont vu leur stage passé de 5 semaines à 2 et ceux de la 2ème année se voient programmé 6 matinées de stage au lieu de 45 jours.
Sur le plan social, les stagiaires n’ont aucune protection vis à vis des malades dont ils ont la responsabilité dans les différents centres hospitaliers universitaires. Ils se plaignent également de l’irrégularité des payements des stages. En effet, Sesouma Soumaila affirmé que cela fait deux années que ces derniers n’ont pas encore perçus leur dû. Par ailleurs les étudiants en année de thèse en médecine et en pharmacie se voient refusés leur bourse par le CIOSPB parce qu’ils auraient épuisé leur droit de bourse.
Au vue de tout ce qui précède et le refus d’ optenrer après leur multiples tentatives sur terrain, la corporation décrète un mot d’ordre de grève de 72h à partir de ce jour 19 janvier et une marche sur le ministère en charge des enseignements supérieurs.
Élodie GUIGMA