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« Briser la boule de cristal pour sauver la CEDEAO » Larba Israel LOMPO

La françafrique : une relation machiavélique qui se développe dans un analphabétisme sociologique béat de la connaissance des peuples et de leur civilisation. Elle ne cesse de se réjouir dans cette inhumanité qui caractérise toute son histoire maculée de sang. Jamais un peuple n’a un passé aussi vilain et honteux à s’afficher dans la communauté des être humains parmi lesquels, elle n’a laissé et continue de laisser que le seul langage du sang à verser dans une barbarie parfois indescriptible.

Après la traite négrière, la France introduisit la colonisation qui n’est rien d’autre que l’autre face d’une même pièce : l’esclavage. Dans un analphabétisme de la connaissance des peuples, elle continue de justifier cette colonisation par l’œuvre de civilisation. Au décours de la deuxième guerre mondiale elle est contrainte d’accorder l’indépendance aux pays Africains, cette France dont la civilisation tant ventée n’a pas pu empêcher l’accomplissement de cette barbarie puisée dans l’essence même de la culture européenne.

Pour maintenir les peuples africains dans une indépendance dépendante, la France construisit une autre notion appelée « coopération et aide au développement » avec l’Afrique. La potion « civilisationnelle » étant reléguée aux calendes grecques, la France subtilisa une coopération de domination à travers une monnaie nazie le Franc CFA. Les pays africains noirs sont ainsi regroupés dans des enclos économiques (CEMAC et UEMOA) dont elle détient les clés. Charles De Gaulle n’alléguait t-il pas à Paris le 14 Décembre 1965 : «Cet argent que nous donnons pour l’aide aux pays sous développés n’est de l’argent perdu en aucun point de vue. Je considère même que c’est un bon placement » ?

Le criminel De Gaulle lors de la conférence africaine française laissa des directives claires à ses successeurs : « Les fins de l’œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies, écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’empire ; la constitution éventuelle, même lointaine de self-government dans les colonies est à écarter. »

Pour sauver la CEDEAO, il faut avant tout détruire ces enclos coloniaux français. Comment le faire ?
Le Nigéria doit savoir que ce qu’il vient de faire, est une réponse à la déclaration de guerre que la France lui a lancé le 21 Décembre 2019 à Abidjan. Aujourd’hui la France a dos au mur et ne connait rien d’autre que la violence. Le Nigéria ne doit donc pas lésiner sur les moyens pour gagner cette guerre.

Primo, minimiser les théories mendeliennes des critères de convergence pour une zone monétaire optimale (ZMO) car aucune union monétaire au monde n’a pu les observer dans leur totalité. Il ne faut pas aussi oublier que les pays de l’UEMOA ne peuvent jamais observer ces critères de convergence dans la totalité tant que la France contrôlera la masse monétaire de ces pays. C’est un sacrifice à consentir par le Nigéria pour prendre la direction du Continent Africain et faire de l’Afrique une puissance qui s’impose.

Secundo, le Nigéria doit miser sur la jeunesse africaine surtout francophone pour détruire ces enclos français en Afrique. Nous nous réjouissons déjà que nos suggestions faites au Président BUHARI le 2 décembre 2019 ont été prises en compte dans la déclaration livrée par la Présidence du Nigéria. Il faut continuer à briser les règles de la diplomatie nuisible. Tout doit être rendu public, rien ne doit être fait et dit sans que le peuple n’en soit informé.

Tertio, le Nigéria doit aussi continuer à mettre la pression sur le Bénin qui tire 20% de son économie avec le Nigéria. Il doit exiger comme condition de la réouverture de ses frontières avec le Bénin, sa sortie de l’UEMOA et de l’abandon du FCFA. Il doit en faire pareil avec le Niger. Il faut les soustraire de cet enclos un à un. Le Ghana qui héberge le plus grand nombre de Burkinabè au monde (environ 12 millions) pourra lui emboiter le pas en changeant les jeux des échanges commerciaux avec ses voisins. C’est un sacrifice que le Ghana doit aussi consentir pour sauver la CEDEAO. Il ne doit exister de limite dans cette guerre pour expulser la France de notre système monétaire, clé de toute politique de développement.
Les sept autres États de la CEDEAO initiateurs de la monnaie Eco doivent engager sa mise en circulation et initier une politique de division pour casser la boule de cristal qu’est l’UEMOA.

Valery Giscard d’Estaing, dans le journal Le monde du 25 Mai 1978 déclarait : « Laissez l’Afrique aux africains ne signifie en aucune manière qu’il faille accepter que la subversion y soit encouragée voir même provoquée ». Ceux qui connaissent la France, comprennent par là, le degré de la menace qui a été proférée à la convocation de Pau pour réduire les présidents du G5 Sahel au silence. La France n’a pas une conscience capable d’accepter une coopération humanisée avec ses ex-colonies surtout d’Afrique Noire. De l’avis de l’ancien Ministre Français des affaires étrangères Louis De Guiringaud « L’Afrique est le seul continent qui soit encore à la mesure de la France, à la portée de ses moyens. Le seul où elle peut encore avec 500 hommes, changer le court de l’histoire ». Aucun Président Africain ne peut tenir tête à la France et le Président qui osera le faire verra les terroristes bombarder sa capitale avec des F16 français comme en Libye à la différence que ces bombardements seront attribués à Iyad Ag Aly l’autre ami de la France.

Le seul langage que comprend la France : c’est la force. C’est pour ça que nous ne sommes pas d’accord avec le président du Liberia qui estime qu’il faut négocier avec la France. On ne négocie pas sa liberté. La France a commis une erreur en insultant l’intelligence de l’Afrique noire par cette manœuvre de torpiller la monnaie CEDEAO. Et comme le disait un autre criminel de guerre Napoléon Bonaparte : « Ne jamais interrompe son ennemi quant il fait une erreur ». Négocier avec la France, c’est lui donner une occasion de se repositionner. Le Chinois Sun Tzu nous conseille dans l’art de la guerre :« Plongez l’adversaire dans d’inextricables épreuves et prolongez son épuisement en vous tenant à distance ; veillez à fortifier vos alliances au-dehors, et à affermir vos positions au-dedans par une politique de soldats-paysans. »

A la Jeunesse africaine,

Nous devrons nous préparer à affronter toutes les institutions qui régissent le FCFA à commencer par l’UEMOA dont le Siège est à Ouagadougou. Désormais toutes ces institutions doivent être considérées comme faisant partie des vestiges de la colonisation et de l’esclavage que Macron, s’inscrivant dans l’esprit de la continuité, n’entend pas déboulonner. Nous devons sans condition aucune, manifester notre soutien au Président du Nigéria. C’est le plus grand devoir de notre temps. Ne faisons pas l’erreur de s’en prendre à nos Dirigeants. Débarrassons nous d’abord de la France et toutes ses institutions qui maintiennent nos Dirigeants captifs et revenons régler nos problèmes internes. Tirons nos leçons de la guerre que l’eau mène au quotidien et n’a jamais perdu de bataille, elle s’occupe d’abord des ennemis de l’extérieur, avant d’apprivoiser ceux de l’intérieur. Elle épouse les obstacles en les rongeant côté par côté, et c’est ainsi qu’elle emporte les rochers.

Si nous échouons, nos héros tels Kwame N’KRUMA, Patrice LUMUMBA, Modibo KEITA, Sylvanus OLYMPIO, Thomas SANKARA … seront morts pour rien et nos enfants et nos petits Enfants auront honte de nous avoir eu pour prédécesseurs.

Lève toi jeunesse africaine et laisse exploser cette rage de liberté qui bouillonne en toi. Notre ennemi c’est la France et ses institutions esclavagistes.

Œil D’Afrik
Le Président
Larba Israël LOMPO

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