Atelier de Redevabilité du Programme Right2Grow : Un Engagement pour la Transparence et l’Amélioration Continue dans la Gnagna

Le 05 novembre 2024, un atelier de redevabilité a été organisé par Action contre la Faim (ACF) pour le compte de la province de la Gnagna à Fada N’Gourma, réunissant diverses parties prenantes, y compris des représentants des autorités locales, des organisations de la société civile (OSC) et des partenaires techniques et financiers. Cet événement visait à présenter les résultats du programme Right2Grow, à discuter des défis rencontrés et à recueillir des contributions pour améliorer les interventions futures. La redevabilité, la transparence et l’engagement communautaire étaient au cœur des discussions, soulignant l’importance d’une collaboration efficace pour répondre aux besoins des populations vulnérables.

Le programme Right2Grow, lancé en 2021, a pour objectif de renforcer les capacités des organisations locales afin de mieux plaider en faveur des enjeux de nutrition et d’eau, hygiène et assainissement (WASH). Le coordonnateur adjoint terrain de ACF, Amadou BADINI,  a souligné au cours de l’atelier les progrès réalisés depuis le lancement du programme, mais a également insisté sur la nécessité d’ajuster et d’améliorer continuellement les interventions pour répondre aux besoins des populations.

La transparence a été un thème central tout au long de l’atelier. M BADINI a expliqué que la redevabilité est essentielle pour établir la confiance entre les différents acteurs impliqués dans le développement. « Nous croyons fermement que la transparence est la clé du succès de toute intervention et de toute initiative de développement », a-t-il affirmé. Il a également mentionné l’importance de partager non seulement les succès, mais aussi les défis rencontrés, afin de travailler ensemble à des solutions adaptées.

L’atelier a par ailleurs permis de discuter d’un mécanisme de gestion des plaintes et de retours d’informations, qui est crucial pour permettre aux communautés de s’exprimer et de faire part de leurs préoccupations. « Chez Action contre la Faim, la redevabilité est un principe fondamental. Elle signifie que nous devons rendre compte de manière transparente de ce qui a été accompli, des ressources qui ont été utilisées, mais aussi des défis que nous avons rencontrés », a-t-il précisé.

Les Contributions des Participants

L’atelier a connu la participation de plusieurs participants qui se sont  impliqué activement dans les discussions. Pour M BADINI,  les membres de la communauté représentent les voix de leurs concitoyens, et que leurs contributions sont déterminantes pour s’assurer que les actions mises en œuvre répondent véritablement aux besoins exprimés. « Une mention spéciale à toutes les OSC et partenaires pour leur engagement actif en faveur du développement de la région de l’Est. C’est grâce à vous que nous avons pu réaliser tant de choses jusqu’à présent, et c’est avec votre soutien que nous continuerons à avancer vers nos objectifs », a-t-il affirmé à la fin de l’atelier.

Les représentants des organisations de la société civile (OSC) ont partagé leurs expériences et formulé des recommandations. Ils ont insisté sur l’importance d’une communication continue entre les communautés et les organisations humanitaires, afin de garantir que les besoins des populations vulnérables soient intégrés dans les décisions politiques.

Président de l’atelier, le haut commissaire de la Gnagna, Jean Baptiste BEOGO, a exprimé sa gratitude envers Action contre la Faim pour le travail accompli sur le terrain. Il a souligné que l’atelier de redevabilité a été une occasion précieuse pour formuler des recommandations visant à améliorer l’impact des interventions. « En choisissant de tenir cet atelier, Action contre la Faim fait preuve d’exemplarité et de responsabilité. Elle satisfait à son devoir de transparence envers nous, autorités et sociétés techniques de la province de la Gnagna», a-t-il déclaré.

Il a également insisté sur l’importance de la collaboration entre les autorités locales et les organisations de la société civile pour le bien-être des populations. « C’est l’occasion pour nous de formuler des recommandations pour non seulement l’amélioration de l’impact des interventions d’Action contre la Faim, mais aussi pour renforcer la collaboration pour le bonheur de nos populations respectives », a-t-il ajouté.

Un des principaux défis mentionnés était la malnutrition

Au cours de l’atelier, plusieurs défis ont été identifiés, notamment la nécessité d’améliorer la gestion des ressources et d’assurer une meilleure coordination entre les différentes parties prenantes. Les participants ont discuté des moyens d’optimiser les interventions pour garantir qu’elles répondent efficacement aux besoins des populations vulnérables.

Un des principaux défis mentionnés était la malnutrition, qui reste un problème préoccupant, en particulier chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Les intervenants ont convenu qu’il est crucial de continuer à travailler sur ces enjeux et de renforcer les programmes de sensibilisation et d’éducation nutritionnelle.

Les communautés se sont engagées à l’issue de l’atelier

Les échanges ont également mis en lumière l’importance de l’engagement des communautés dans les processus de développement. Les participants ont été encouragés à impliquer davantage les membres de la communauté dans la conception et la mise en œuvre des projets. « C’est en impliquant les communautés que nous pouvons garantir que nos actions répondent réellement à leurs besoins », a déclaré un représentant d’une OSC.

Les participants ont également souligné l’importance de la sensibilisation et de l’éducation pour améliorer la compréhension des enjeux de nutrition et d’eau, hygiène et assainissement. Des initiatives telles que des émissions de radio, des ateliers communautaires et des campagnes de sensibilisation ont été proposées pour renforcer l’engagement des communautés.

L’atelier de redevabilité a permis de poser les bases d’un dialogue constructif et d’une collaboration renforcée entre les autorités locales, les OSC et les partenaires techniques et financiers. En continuant à travailler ensemble, il est possible de réaliser des progrès significatifs et de garantir un avenir meilleur pour les populations vulnérables de la province de la Gnagna.

Issa THIOMBIANO, Gulmu Info