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Arrestations de leaders de la société civile : Les avocats dénoncent un « acharnement »

Le climat social s’est encore tendu au Burkina Faso avec l’interpellation de deux figures de la société civile ces derniers jours. Abdoul Karim Baguian, dit « Lota », et Désiré Guinko ont été arrêtés et placés en garde à vue, selon leurs avocats. Selon Me Paul Kéré, conseil d’Abdoul Karim Baguian, son client est principalement accusé d' »avoir incité à brûler la résidence du Mogho Naaba, l’empereur des Mossis ». Une charge que l’avocat juge infondée, affirmant que « Lota a beaucoup de respect pour le Mogho Naaba ».

Le bureau d’Abdoul Karim Baguian a également fait l’objet d’une perquisition, avec la saisie de ses ordinateurs. Me Kéré dénonce un « acharnement » contre son client, estimant que « on peut tout lui reprocher sauf aller brûler chez le Mogho ».

De son côté, Désiré Guinko a également été interpellé et placé en garde à vue, selon ses avocats. Aucun détail n’a cependant été communiqué sur les charges qui pèsent contre lui.

Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions sociales exacerbées au Burkina Faso, face à la dégradation de la situation sécuritaire et à la crise socio-économique qui frappe le pays.

Les leaders de la société civile, souvent très critiques envers les autorités, sont régulièrement la cible de poursuites judiciaires, que leurs avocats qualifient de « répression » visant à museler l’opposition.

« C’est un acharnement inacceptable contre des militants qui défendent les droits et les libertés des citoyens », dénonce Me Paul Kéré, appelant à la libération « sans délai » d’Abdoul Karim Baguian et de Désiré Guinko.

Ces nouvelles arrestations risquent d’exacerber davantage les tensions, alors que le gouvernement de Transition fait face à de nombreux défis pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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