A Fada on s’amuse encore malgré l’insécurité permanente

Fada N’Gourma, capitale de la région de l’Est du Burkina Faso, sous une insécurité quasi-permanente instaurée par les milices terroristes, se cache une capitale à la vie nocturne joyeuse et trépidante. Il faut se rendre dans les centres de loisirs de Fada pour se rendre compte de cette ambiance festive qui, dés la nuit tombée, se répand dans les restaurants, bar dancings et night-clubs.

Rassurés par les forces de l’ordre de l’opération « Otapuanu », les résidents et les personnes en mission et de passage à Fada N’Gourma profitent pour s’éclater dans des boîtes de nuit comme « Fada Mixt » ou « King’s Way » ou encore le « Barron » et bien d’autres noms.

Les maquis qui sont quasi existant dans presque toutes les ruelles ont aussi leurs fêtards désireux d’oublier, autour d’un verre siroté avec une bande d’amis, les violences dans lesquelles baigne une partie du Burkina.

L’animation est généralement assurée dans les night-clubs par les disque Jokker communément appelé « DJ » qui tendent à devenir des stars dans certains espaces. Au gré des accalmies, certaines formations musicales donnent également des concerts à travers la ville de temps à autre par des concerts.

En habitué de la « Fada Mixt », Issaka THIOMBIANO s’y rend tous les jours pour se contorsionner au son de la musique jusqu’à 23 heures, juste avant l’heure du couvre-feu. »Il n’y a pas d’agression puisque les forces de l’ordre patrouillent régulièrement », assure le jeune homme, précisant que dans ses moments de détente il côtoie plusieurs étrangers en quête de divertissement. « Nous venons toutes les nuits avec les amis profiter de la compagnie des jeunes et belles demoiselles » ajoute-il.

Ainsi, chacun s’amuse à sa manière et les activités culturelles organisées dans le cadre de la cohésion sociale ou du vivre ensemble par des associations poussent les jeunes à se fréquenter régulièrement pour boire un verre. Un rythme de vie qui s’arrête à 00 heure à cause de l’instauration du couvre-feu.