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Procès Adama Siguiré et la CGT-B : « Je ne reconnais pas les faits », l’accusé

Le 26 février dernier, le tribunal avait suspendu temporairement les procédures judiciaires dans l’affaire de diffamation impliquant Adama Siguiré et la CGT-B. Les avocats de l’accusé ont contesté la validité de l’acte de citation directe, affirmant que le document avait été remis à leur client par un juriste non assermenté plutôt que par l’huissier mentionné dans l’acte. Cependant, le 4 mars 2024, les avocats de l’accusé n’ont pas obtenu gain de cause face aux avocats de la CGT-B, et le tribunal a ordonné que le jugement se poursuive. 

L’accusé, Adama Siguiré, est accusé d’avoir commis des actes diffamatoires à l’encontre de la CGT-B et de son secrétaire général, Moussa Diallo. Lors de l’audience, Adama Siguiré a affirmé ne pas reconnaître ces faits, mais a confirmé être le propriétaire du compte Facebook « Adama Siguiré Officiel » sur lequel les présumées publications diffamatoires ont été publiées les 23, 24, 26 et 27 octobre 2023.

Adama Siguiré a expliqué que ses publications étaient motivées par la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso. Il a déclaré avoir pris la décision de communiquer pour sa patrie et contre ceux qui découragent les soldats au front. Il a également accusé la CGT-B d’avoir des contacts avec l’impérialisme pour déstabiliser la Transition en cours. Adama Siguiré a soutenu que ses déclarations étaient basées sur des preuves indirectes, telles que le refus de la CGT-B de participer à l’effort de guerre et les prises de position du syndicat dans le contexte de guerre.

Les avocats de la CGT-B ont réfuté les accusations d’Adama Siguiré, affirmant que le meeting en question n’avait pas été convoqué par la CGT-B, mais par 12 de ses organisations membres. Ils ont également souligné que l’accusé n’a pas été en mesure de fournir de preuves concrètes pour étayer ses allégations. Les avocats de la CGT-B ont également précisé que leur client avait intenté une action en justice contre l’activiste Ibrahima Maïga et d’autres, contrairement à ce qu’a déclaré l’accusé.

Le procureur a souligné qu’en matière pénale, il est important d’établir des preuves pour étayer les déclarations faites sur la CGT-B. L’accusé a insisté sur le fait que ses démonstrations constituaient des preuves suffisantes. Le tribunal a attiré l’attention d’Adama Siguiré sur le fait que le droit fonctionne sur la base des preuves et lui a demandé s’il avait d’autres preuves à présenter, ce à quoi il a répondu par la négative.

Les débats ont pris fin et le dossier a été renvoyé au mardi 26 mars 2024 pour la poursuite du jugement avec la phase des plaidoiries.

Gulmu info

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