Eddie KOMBOÏGO appelle la CEDEAO à « intensifier le dialogue avec les pays de l’AES »
Dans une déclaration publiée aujourd’hui 21 février 2024, Eddie KOMBOÏGO, Président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) appelle la CEDEAO a levé les sanctions contre le Niger et à intensifier le dialogue avec les pays de l’AES. Ci-joint la déclaration
Le 26 juillet 2023, l’armée Nigérienne a mis fin au pouvoir du Président BAZOUM. Quelques jours plus tard, la CEDEAO a pris des sanctions très sévères contre le Niger. Lors de mon séjour au Niger, j’ai constaté les difficultés quotidiennes des populations nigériennes face à la guerre terroriste et aux sanctions. C’est pourquoi, je lance un appel solennel aux chefs d’État de la CEDEAO, qui se réuniront le 24 février 2024, pour qu’ils examinent attentivement la situation du Niger et lèvent toutes les sanctions imposées au pays.
Dans un contexte de crise politique, le Niger a fait face à de lourdes sanctions internationales visant à rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. Parmi ces mesures coercitives, figurait la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Niger, la suspension des transactions financières avec les institutions financières du pays, un embargo sur les produits de grande consommation, et même une éventuelle intervention militaire.
Cependant, si ces sanctions étaient destinées à dissuader et à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, elles ont eu des conséquences dévastatrices sur les populations nigériennes, qui se retrouvent dans des conditions de vie intenables.
Lors d’un récent séjour au Niger, j’ai pu constater de mes propres yeux les difficultés quotidiennes auxquelles font face les Nigériens et les ressortissants étrangers vivant dans le pays. Les populations subissent de plein fouet les conséquences humaines, humanitaires et économiques déplorables de cette guerre imposée par les groupes armés terroristes.
C’est pourquoi, je lance un appel solennel aux chefs d’État de la CEDEAO, qui se réuniront le 24 février 2024, pour qu’ils examinent attentivement la situation du Niger et lèvent toutes les sanctions imposées au pays. Il est primordial d’alléger les souffrances de ces populations meurtries, qui subissent déjà les conséquences désastreuses de cette guerre lâche et perfide.
Enfin, j’invite les États membres de la CEDEAO à intensifier le dialogue avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) afin de préserver les intérêts supérieurs des peuples de la sous-région. Il est temps d’agir pour le bien-être de tous.
Démocratie-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 21 février 2024
Eddie KOMBOIGO