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« Les pays de l’AES ont un potentiel économique considérable », Aboubacar NAKANABO, ministre de l’Économie

Le ministre de l’Économie, Aboubacar Nakanabo, s’est exprimé sur les conséquences économiques du retrait du Burkina Faso des États membres de la CEDEAO ce dimanche 04 février 2024.Selon le ministre, les analystes prédisant des conséquences négatives de ce retrait sur l’économie burkinabè font fausse route.

Il a cité l’exemple du Mali qui, malgré les prédictions pessimistes, a réussi à maintenir une économie résiliente après avoir été mis sous embargo. Le ministre a également souligné que les trois États de l’Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger) qui se sont retirés de la CEDEAO comptent environ 70 millions d’habitants et ont un potentiel économique considérable. Il estime que ce potentiel reste à être exploité judicieusement pour rendre l’espace AES prospère.

Le retrait de la CEDEAO peut impliquer la fin d’avantages économiques pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cependant, le ministre affirme que cet impact pourra être maîtrisé. En 2023, les exportations du Burkina Faso vers les pays de la CEDEAO représentaient 14%, dont 11% au sein des 8 pays membres de l’UEMOA dont les États de l’AES sont toujours membres. Les importations en volume vers le Burkina Faso en provenance des pays de la CEDEAO ont été estimées à 26%, dont 19% pour les pays de l’UEMOA.

Concernant les craintes liées à la hausse de l’inflation au Burkina Faso, le ministre en charge de l’économie a souligné que l’inflation est essentiellement portée par les prix des produits pétroliers et alimentaires.

« Si nous avons une bonne campagne agricole avec les initiatives qui sont en cours, que ce soit l’initiative présidentielle pour l’agriculture ou l’offensive agro-sylvo-pastorale, naturellement, cela va augmenter la production agricole et donc amener les prix à la baisse. Également, en ce qui concerne les prix des produits pétroliers, notre sortie de la CEDEAO ne va pas impacter, puisque les produits pétroliers sont essentiellement importés hors CEDEAO »

Après le retrait, les pays de l’AES ont la possibilité de coopérer avec les pays de la CEDEAO individuellement, comme cela se fait déjà avec d’autres pays du monde.

Odette BIRBA, Gulmu info

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