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Portrait de YEMPABOU Noel COMBARI

PInstituteur et fils du Gulmu, Noêl COMBARI est un acteur incontournable dans la lutte pour la préservation de la mémoire de la culture gourmantché. Une mission dans laquelle, il s’est lancé corps et âme, en forme de course d’obstacles : Les attaques terroristes dans la région de l’Est éloignent les touristes et les traditions sont reléguées au second plan dans une région de l’Est qui se modernise et qui donne de plus en plus de place aux religions révélées.

Instituteur de profession, Noel Yempabou COMBARI est né en 1973, et est vingt-deuxième d’une famille qui en comptera trente-trois à la mort de son père Abdou Albert COMBRI, figurant parmi les premiers instituteurs de la région de l’Est. Sa mère, Tapoa THIOMBIANO, est la fille du roi Simandari qui a régné 52 ans sur le trône des rois Gourmantché.  

En 2006, Noel COMBARI, quitte son poste d’enseignant pour fonder l’association « Vivre au Village » (Vivavi), avec une idée simple : Organiser des séjours touristiques pour permettre aux voyageurs de découvrir les particularités des traditions gourmantchés. Entre 2008 et 2012, l’association a acceuilli plu de trois cents touristes solidaires.

En 2011, les conséquences de la crise militaires et de la guerre qui a éclaté au Mali dans la foulée, effraient les touristes. La destination « Gulmu » devient de plus en plus rare et Noel COMBARi reprend du service dans l’enseignement. Mais il garde sa culture chevillée au corps et devient guide touristique, puis président de l’association des guides de tourisme de la province du Gourma.

Noël croit que la tradition gourmantché est mise en péril aujourd’hui par le monde moderne. L’école moderne heurte et érode la tradition orale séculaire, car non seulement, elle ne l’enseigne pas, mais en plus, elle la présente comme barbare et arriérée, voire diabolique, créant une rupture entre les jeunes et les vieux, détenteurs de la tradition.

Une réflexion sur “Portrait de YEMPABOU Noel COMBARI

  • COMBARY NOEL YEMPABOU

    N FA TUON TUOLI MAANI

    Je suis surpris et honoré de cet hommage vibrant, un témoignage qui au delà de ma personne doit surtout contribuer à donner du sens à ce combat qui du reste est sans doute porté par tous, chacun à son degré.
    Je veux aussi profiter de cette occasion pour rendre hommage aux personnalités nombreuses, célèbres ou non, à Fada et dans les villages qui ont contribué à m’ouvrir ce passage et cette passion. Je ne les cite pas pour le moment, de peur d’en oublier, mais oui, nous avons encore nos vieux et nos vieilles qui se meurent, riches de notre histoire, patrimoines vivants de notre culture.
    Quelles que soient nos rêves et nos ambitions modernes, c’est en incarnant au mieux notre identité que nous serons une alternative au monde.
    Cette identité n’est pas à inventer, elle existe et est dynamique. A nous de la redécouvrir et surtout de la rendre plus visible à travers nos formations et outils modernes.

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