FESTIC 2020: L’histoire des Yarcés
Le festival des identités culturelles ( FESTIC) a tenu une conférence avec Me Frédéric Titinga Pacéré. Cette activité entre dans le cadre de la tenue de sa 3eme édition a l’espace culturel Gambidi. L’objectif de cette rencontre était de rentrer dans l’histoire du peuple yarga de son origine à sa venue au Burkina.
Le peuple des yarcés a été adopté par les moosés. En effet, Me Pacéré a affirmé que le peuple yarga serait d’origine mandingue (Mali) et sont tous musulmans. Ils sont sur le territoire burkinabè depuis 1337 et depuis leur arrivée jusqu’à nos jours, ce peuple n’a jamais eu de conflit avec les moosés. Ces deux peuples cultivent le vivre ensemble, la cohésion sociale et de ce fait ils sont carrément devenus le même peuple si bien que les yarcés ont laissé leur langue pour maintenant parler le mooré. La seule chose qui n’a pas changé c’est la question de la religion.
Les yarcés n’ont jamais été de la religion traditionnelle des moosés et ne l’ont jamais changé. Ils sont toujours restés musulmans. Me Pacéré pour soutenir cette affirmation a pris le cas du langage des griots yarcés qui disent<< Tôt le matin, cause avec Dieu, le soleil se lève cause avec Dieu, le soleil s’incline cause avec Dieu.>> C’est en fait les différentes prières que le musulman se doit d’accomplir chaque jour comme l’exige le Coran. Ce peuple avait la liberté absolue d’exercer leur religion. Pour être considéré comme un peuple digne de confiance, ils avaient une place de choix dans le royaume moagha. Nombreux étaient ceux qui ont été les conseillers roi sous l’angle de la paix. Par ailleurs, les moosés consideraient les yarcés comme les gestionnaires des marchés parce qu’ils avaient peur du problème des finances. Ce qui fait que dans chaque marché il y avait deux chefs. Un chef officiels qui étaient un moagha lié au chef coutumier parce qu’il y’avait souvent des rituels à faire et comme le yarga est musulman, il ne voulait pas le faire et un yarga qui s’occupait de la partie technique. Ils ont également une casquette de commerçant et d’espion. Pour un yarga comme pour un burkinabè il vaut mieux mourrir que d’être honnis.
Élodie GUIGMA