Tapoa: 5 écoles brûlées dans le silence
Dans la nuit du 27 au 28 Juillet 2020, les populations des communes de Partiaga, Tansarga et logobou n’ont pas pu fermer l’oeil. Des hommes armés ont sillonné les villages et ont mis le feu à au moins cinq écoles.
« Ils étaient au nombre de sept hommes sur quatre motos, avec des armes » nous a confié un habitant de la commune de Partiaga. « Tout a commencé dans l’après midi du 27 Juillet 2020, munis d’un drapeau noir, ils sillonnent les villages. Quand ils arrivent, ils mettent les populations locales en confiance et font des prêches. A Malpoa dans la commune de Tansarga, ils ont dit que les élèves doivent arrêter d’aller à l’école et devront tous retourner à la terre. Ensuite, ils ont ajouté que nous devons tous nous convertir à l’islam. » nous a-t-il ajouté.
Selon ce dernier, « après avoir brûlé quatre écoles successivement dans les villages de Kodjari, Kobana, Bodiaga, et diamanga ils sont arrivés à Malpoa, ont brûlé aussi l’école du village et y ont passé la nuit. » continue-t-il dans son récit. » Nous avons tenté de joindre les forces de l’ordre mais jusqu’à ce qu’ils partent, personne n’est venue à notre secours. Même s’ils nous ont confié n’avoir pas affaire à nous, nous demeurons dans la peur.«
C’est la nième fois que ces hommes armés traversent cette localité sans être inquiétés. Difficile d’accès, cette zone demeure sans présence militaire. Les hommes armés y règnent en maîtres. Comme si l’Etat n’existe plus dans ces localités, tous les symboles de l’Etat (mairie, poste de police, de douane, etc.) ont fermé boutique et se sont repliés au chef lieu de la province Diapaga, laissant les populations à leurs propres sorts.
Toutes les fois que des attaques ont lieu dans cette zone, les forces de défense et de sécurité affirment n’avoir pas d’équipements de protection nécessaires pour s’y rendre. Ils accusent aussi la difficulté d’accès de ces zones à cause de l’inexistence d’infrastructures routières et du relief très accidenté.
Gulmu Info