Attaque de Kompienbiga : On ne saura jamais le nombre de morts

Adjima (Nom d’emprunt), a échappé belle à l’attaque terroriste du 30 mai 2020 à Kompienbiga, qui a causé plusieurs dizaines de morts. Il estime qu’« on ne saura jamais le nombre de morts » liés à cette attaque mais qu’on devrait pouvoir « approfondir la connaissance de  son impact réel sur l’espérance de vie des personnes qui y sont restées».

Joint au téléphone, Adjima a justifié l’incertitude sur le nombre de décès en faisant valoir que « beaucoup de personnes sont mortes chez dans la bourse, sans qu’on puisse vérifier qui ils sont et de quoi ils sont morts ».

Il a rappelé aussi que les chiffres 20, 22, 30, et plus de morts, d’abord évoqués, « reposaient sur les corps découverts quelques temps après l’attaques », estimant que les chiffres inférieurs à 50 de morts désormais avancés sont des extrapolations « probablement assez voisines d’une certaine réalité ».

« Après les attaques, par manque de suivi, les populations étrangères installées dans le village ont tous fui. Elles sont reparties dans leurs villages d’origine laissant nous les autochtones. » a-t-il ajouté. A présent ne connaissant pas toutes les personnes qui étaient dans le marché le jour de l’attaque, il estime qu’il est impossible de faire le bilan réel de l’attaque. Au cours de l’attaque, il affirme que ce fut une débandade générale et beaucoup de personnes ne sont jamais revenues. «  Tous les jours, on découvre des corps dans la forêt et il est impossible pour nous de faire la relation avec l’attaque du 30 mai 2020. » s’est il confié.

La seule chose dont nous héritons de ce drame est que « on va certainement approfondir nos connaissances sur l’impact réel du terrorisme sur l’espérance de vie de nos populations », a-t-il ajouté.

« Il faut s’intéresser de très près (…) à la façon dont les populations vivent afin de gérer les alertes pour que de tels drames ne se reproduisent plus», a-t-il terminé.

Gulmu Info