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Kantchari-Botou: La route est devenue un fleuve

Ces images sont désolantes, frustrantes et insultantes. Longtemps abandonnée à elle, la population de Botou ne pourra plus rejoindre Kantchari par la route. Malgré les efforts du Comité de Veille Bualihamu, la route a encore cédé. L’effort citoyen de tant de personnes a été mis a rude épreuve par dame nature. Tous les efforts sont partis à l’eau.

Les images parlent seules. C’est vraiment désolant. Après la pluie de la nuit du 08 au 09 Juillet, la voie qui mène de kantchari à Botou s’est transformée en une rivière, que nous avons décidé d’appeler « Le Fleuve ».

Kantchari et Botou sont deux communes rurales de la province de la Tapoa dans l’Est du Burkina. Distantes l’une de l’autre d’environ soixante (60) Km, elles font toutes frontières avec le Niger. Kantchari s’est vite développé à cause de la voie bitumée qui rejoint le Niger tandis que Botou est resté inchangé depuis des années malgré sa proximité d’avec le Bénin aussi. Il illustre très bien le dicton qui stipule que « Le développement d’un pays passe par le développement de la route ». Il est riche de ses fils et de ressources, mais par manque de route, Botou est toujours à la croisée des chemins.

Un natif de la localité joint au téléphone dit souhaiter organiser un événement et inviter les autorités du pays juste pour qu’ils y viennent et comprendre la calvaire que vivent les populations de la localité. Actuellement, l’accès à Botou est possible que pour les motocyclistes et les cyclistes. Un calvaire que les malades, les femmes enceintes et toutes les personnes dans le besoin d’évacuation devront supporter tout au long de cet saison pluvieuse.

C’est dommage, c’est très révoltant d’avoir des décideurs qui n’ont aucune pitié en l’endroit des populations qui souffrent dans leurs âmes et leurs corps. Il est maintenant temps que des décisions sérieuses soient prises pour éviter les risques de catastrophes dans la zone et aider cette commune à se développer.
Botou à l’instar des autres communes de la Tapoa regardent avec beaucoup d’amertumes et d’indignation cette situation.

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