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Vers un Avenir Durable : Concertation pour la Protection des Ressources en Région de l’Est

La salle de réunion de l’association Tin Ba à Fada N’Gourma, Burkina Faso, a accueilli un atelier de concertation crucial pour les acteurs du développement de la région de l’Est, le mardi 11 mars 2025. Cet événement, organisé par plusieurs associations et ONG, a eu pour but de dresser un bilan des activités réalisées en 2024 et de présenter la programmation pour 2025 dans le domaine de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles. En effet, la région de l’Est, riche en ressources naturelles, fait face à des défis tels que la déforestation, l’érosion des sols, et la baisse des ressources en eau, exacerbés par le changement climatique.

Photo de famille

La région de l’Est est un véritable réservoir de ressources naturelles, incluant des ressources forestières, fauniques, minières et hydriques. Cependant, elle est confrontée à des défis environnementaux majeurs, la déforestation, l’érosion des sols, et la baisse des ressources en eau sont des problématiques aggravées par le changement climatique. De plus, l’exploitation minière artisanale, l’agriculture extensive et le braconnage augmentent la pression sur ces ressources. Par ailleurs, l’insécurité liée aux groupes armés terroristes complique l’accès et la mise en œuvre de projets de protection dans les zones sensibles. Pour répondre à ces défis, plusieurs programmes et initiatives ont été lancés. Parmi ceux-ci, on trouve la reforestation, la gestion durable des forêts, la conservation de la faune, et la promotion de l’agro écologie. Ces initiatives visent non seulement à préserver l’environnement, mais également à améliorer les conditions de vie des populations locales grâce à des alternatives durables.

Cette cérémonie  a été présidée par M. Siaka Ouattara, Secrétaire général de la région de l’Est. Dans son discours, il a souligné l’importance de la rencontre comme un moment privilégié de réflexion collective. M. Ouattara a mis en avant la richesse culturelle et naturelle de la région, représentant 17 % du territoire national. Il a rappelé que la gestion des ressources naturelles est au cœur de l’économie locale. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les synergies entre tous les acteurs, affirmant que « nous ne pouvons plus nous permettre d’agir en solo ». Par la suite, M. Yempapo Koulidiati, secrétaire exécutif de l’association Timba,  a souligné l’importance de cet atelier pour faire le bilan des actions menées en faveur des populations riveraines des parcs W, Arli et Pendiari. Il a détaillé les actions prévues pour 2025, notamment un programme de réserves de biosphères transfrontalières financé par la GIZ, qui a déjà accompagné 172 000 personnes avec un budget de 2 millions d’euros, il a également évoqué un projet en cours de 1,5 million d’euros, visant à répondre aux besoins alimentaires de 135 000 bénéficiaires.

Photo de la cérémonie

Deux communications ont été présentées lors de l’atelier : le bilan des activités de 2024 et la programmation pour 2025. Ces présentations ont été suivies d’échanges riches, mettant en lumière l’importance de renforcer les synergies entre les acteurs. Notamment, les autorités administratives, les ONG et les communautés locales ont été encouragées à collaborer. L’accent a été mis sur la nécessité d’une gouvernance inclusive, impliquant les communautés dans les décisions concernant la gestion des ressources naturelles.

Les initiatives mises en place pour sensibiliser la population locale à la protection de l’environnement ont été discutées. Les participants ont souligné l’importance d’adopter des pratiques durables et de renforcer la résilience des écosystèmes. Des projets de reforestation ont été cités comme des réussites, mobilisant des communautés locales pour planter des arbres et restaurer des zones dégradées. En outre, la sensibilisation des populations aux enjeux environnementaux a été un point central des discussions. Les participants ont convenu que des campagnes d’éducation sont nécessaires pour encourager des comportements respectueux de l’environnement, notamment à travers l’intégration de l’éducation au développement durable dans les programmes scolaires.

Les projets futurs visant à renforcer la résilience des écosystèmes ont également été abordés. Les acteurs présents ont échangé des idées sur les meilleures pratiques et ont souligné l’importance d’une collaboration renforcée. Parmi les propositions de projets, on trouve : Programme de Reforestation : Impliquer les écoles et les communautés pour planter des arbres, Formation sur les Techniques Agricoles Durables : Former les agriculteurs à des pratiques durables, Création de Réserves Naturelles Communautaires : Encourager les communautés à établir des réserves pour protéger la biodiversité, Sensibilisation à la Gestion de l’Eau: Campagnes sur les techniques de conservation de l’eau.

Cet atelier représente une étape importante pour mobiliser les ressources nécessaires afin de faire face aux enjeux environnementaux. Les acteurs engagés se sont montrés déterminés à travailler ensemble pour promouvoir un développement durable dans la région de l’Est. M. Ouattara a conclu en appelant à l’engagement collectif : « Ensemble, avec la volonté de chacun, nous pouvons transformer nos défis en opportunités. » Ainsi, cet événement a jeté les bases d’une collaboration renforcée pour un avenir durable et respectueux de l’environnement.

ISSA THIOMBIANO

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